ABIDJAN (Xinhua) – Des producteurs de café et de cacao réunis à Yamoussoukro (centre, 230 km d’Abidjan) demandent à l’Etat ivoirien d’augmenter le prix d’achat garanti de ces deux produits, particulièrement du cacao qui reste la première culture d’exportation de la Côte d’Ivoire, à l’ouverture de la campagne 2013-2014 attendue début octobre.
« Le prix bord champ étant un prix garanti, nous voulons que cette année ce prix atteigne au moins 850 francs le kilogramme », a indiqué à Xinhua le porte-parole d’un Collectif des coopératives, acheteurs et producteurs du café-cacao de Côte d’Ivoire, Koffi Kouamé.
L’Etat ivoirien a engagé en 2011 une réforme de la filière café-cacao avec la création d’un organisme unique de gestion de la filière, le Conseil du café-cacao, et un mécanisme de commercialisation basé sur la vente par anticipation d’une partie de la récolte et un « prix d’achat garanti » aux producteurs.
Lors de la campagne 2012-2013, un prix d’achat garanti de 725 francs CFA le kilo a été fixé pour la campagne principale (octobre-décembre) et 700 francs CFA pour la campagne intermédiaire (avril-septembre).
« Si la mise en place de cette structure nous a fait rêver un peu avec l’amélioration de la qualité du cacao et du café, le respect du prix fixé par l’Etat et la réduction du racket, les acteurs de la filière rencontrent d’énormes difficultés dans l’exercice de leur fonction », a ajouté Koffi Kouamé.
Selon lui, ces difficultés tiennent à la marge de transport fixé à 80 francs/kg qu’il souhaiterait voir à la hausse à 125 francs, à la complexité des procédures de distributions des produits phytosanitaires et de la sacherie aux producteurs, au financement des coopératives sans compter la question du reprofilage des pistes rurales.
« Nous appelons le gouvernement et le Conseil du café-cacao à se pencher sur ces difficultés que nous, les producteurs, coopératives et exportateurs, rencontrons sur le terrain », a encore dit Koffi Kouamé.
La Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, avec 41% de l’offre mondiale, pour une production nationale de 1,4 million de tonnes de fèves.
Le cacao représente 40% des recettes d’exportation nationales et 20% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.
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