« L’expression de la différence ne doit plus être considérée comme un motif de querelle, de guerre »
Le président de la Cdvr a procédé vendredi à la place Jean Paul II de Yamoussoukro, à la cérémonie de purification de la terre pour exorciser le sang versé durant les crises. «Nous sommes réunis ici pour faire le deuil de toutes les violences, à commencer par la violence verbale. La Côte d’Ivoire aura plus de respect et de considération pour ceux qui rejettent les violences que pour ceux qui arborent les armes. », a déclaré, Charles Konan Banny, la gorge nouée d’émotion. Pour lui, le brave n’est pas celui qui tue, mais celui qui parvient à réaliser le dépasser de soi. «Personne ne détient toute seule la vérité. Il est prétentieux de croire détenir seul la vérité. L’expression de la différence ne doit plus être considérée comme un motif de querelle, de guerre. Cela n’est pas acceptable. », a martelé le réconciliateur en chef des Ivoiriens. Il a enseigné qu’un peuple s’enrichit de sa diversité, des différences des uns et des autres. «Poussés par l’esprit de vengeance ou par je ne sais quel autre démon, nous avons brisé le serment en forçant la terre de Côte d’Ivoire à boire le sang de ses enfants. Il n’y a pas de crime plus odieux, plus atroce et de péché plus grand. Tous les hommes dignes de ce nom repoussent l’effusion du sang humain », a-t-il dit. Il a invité les Ivoiriens à un comportement citoyen en respectant les lois de la République. «La terre de Côte d’Ivoire n’est pas sans clé, et ces clés se sont les lois. Tout citoyen est régi par les lois qui donnent des droits, mais qui imposent des devoirs », a conclu Charles Konan Banny.
Traoré Yacouba Diarra
L’Expression
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