Le résultat net passe de moins 9,5 milliards à moins 160 millions de FCFA
‘’La Sotra est de retour. Elle va maintenant entamer l’étape de son développement’’. Cette phrase de Méité Bouaké, directeur général de la Société des transports abidjanais (Sotra) résume la satisfaction de la direction de l’entreprise qui recevait le jeudi 26 septembre 2013, la presse autour d’un déjeuner à l’Institut de formation de Yopougon. Dans son exposé sur le thème « rentrée Sotra 2013 : enjeux et perspectives », M. Méité a dressé un tableau quasi-reluisant de sa gestion depuis le 18 avril 2011 date de sa nomination. Les signaux sont au vert et l’espoir est permis si l’on en croit les chiffres et l’impact de son management. Selon lui, à la fin de l’exercice 2010, la société affichait un résultat net négatif de 9,5 milliards de FCFA (une perte) pour une ardoise de la dette de plus de 100 milliards de FCFA , un niveau de fonds propres négatif de 350 millions et une trésorerie nette négative de 5,6 milliards. Un tableau qui contraste d’avec celui de la clôture de l’exercice 2012. A cette période, le résultat reste négatif mais cette fois, il est d’un montant de 160 millions. Soit un bond de + 9,34 milliards. Quelle performance ! s’étonnerait-on. Le DG dit avoir fait preuve de réalisme et de responsabilité dans les choix stratégiques et le plan de redressement. Ces choix combinent le licenciement pour motif économique, la mise en chômage technique et le recours au marché financier pour solliciter des emprunts. Le plus remarquable des emprunts a été, selon M. Méité, celui contracté avec Afreximbank à hauteur de 15 milliards de FCFA dans un environnement où les banques locales se désistaient pour délit d’insolvabilité. Cette manne financière a permis toujours selon le conférencier d’investir dans l’acquisition de nouveaux autobus, faisant passer le parc auto de 90 autobus en 2011 à 415 bus en ligne et 7 bateaux bus à ce jour. La bouffée d’oxygène viendra de la restructuration annoncée par le gouvernement. Et selon Méité Bouaké, cette restructuration se fera par une opération de compensation des dettes et créances entre l’Etat et la Sotra. Ceci devra permettre de rétablir, ajoute-t-il, les fonds propres de la société à hauteur de 3,3 milliards de FCFA, sans qu’il s’agisse d’une privatisation comme certaines langues le projettent.
Dans les échanges, le conférencier a abordé le problème de la gare Sotra devant le Chu de Cocody. Selon lui, cette gare ne permet pas aux véhicules de transporter convenablement les usagers et il attend toujours des autorités une nouvelle gare arguant que la destruction de la gare du campus a coûté 500 millions de FCFA à l’entreprise. Il a imputé la mauvaise santé financière de l’entreprise à son prédécesseur Philippe Atté dont il a critiqué les ‘’mauvais choix stratégiques’’ et la ‘’mauvaise allocation des ressources’’. Notamment avec deux découverts, soit 10 milliards à la Bni et 4 milliards à la Bhci. Une dette fournisseur de 30 milliards et une rupture de contrat avec les pétroliers pour la fourniture de carburant. Avec les résultats flatteurs actuels, la direction de la Sotra peut se projeter dans le futur avec l’ambition d’arriver à 1000 autobus à court terme et avec un programme de recrutement de 1000 machinistes.
SD
L’Intellligent d’Abidjan
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