Côte d’Ivoire: sursis pour Jean Kacou Diagou à la tête de la CGECI

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Baudelaire Mieu, Jeune-Afrique, à Abidjan

En mai 2012, Jean Kacou Diagou avait été reconduit pour un an à la tête de la CGECI, par acclamation. © Vincent Fournier/JA
Malgré la fronde suscitée par sa gestion, Jean Kacou Diagou a été reconduit à la tête de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Il reste en poste.

La guerre des patrons pour le contrôle de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) n’aura finalement pas lieu – ou du moins pas cette fois. Le 5 septembre, lors d’une assemblée générale mouvementée à Abidjan, les chefs d’entreprise ivoiriens ont décidé de façon consensuelle de reconduire Jean Kacou Diagou à la présidence de l’organisation patronale jusqu’en juin 2014. Après deux mandats successifs à la tête de la CGECI et deux reconductions exceptionnelles de un an, le sortant cherchait à se maintenir à son poste. Mais nombre d’administrateurs de l’organisation, qui lui reprochaient sa mauvaise gestion, ne voulaient pas en entendre parler.

Subvention annuelle

Les frondeurs, comme Issouf Fadika, président de la Fédération maritime de Côte d’Ivoire (Federmar), reprochaient à l’équipe sortante sa gestion de la CGECI reposant sur un noyau d’hommes proches du président. Parmi les pommes de discorde figurent l’emploi des sommes générées par la taxe spéciale d’équipement (TSE) et la subvention annuelle de 300 millions de F CFA (près de 460 000 euros) accordée à la Fédération des organisations patronales de l’Afrique de l’Ouest (Fopao), que Jean Kacou Diagou préside également.

Éviter l’implosion

Même si toutes ces questions n’ont pas trouvé une réponse immédiate, le numéro un de la Cgeci s’est engagé à rendre les procédures plus fluides et transparentes. Sa rencontre, le 29 août à Abidjan, avec le président Ouattara a-t-elle joué un rôle dans la décision du patronat de reconduire Jean Kacou Diagou ?Une chose est certaine, celle-ci a permis de déminer la situation. « Nous avons pu éviter l’implosion de la CGECI, alors que la pression devenait trop forte et que les voix discordantes se multipliaient. Nous voulons une institution forte et non un homme fort », explique un administrateur sous le couvert de l’anonymat.

Ce compromis vise aussi à permettre à Jean Kacou Diagou d’inaugurer en grande pompe, fin 2013 ou début 2014, la « maison de l’entreprise », le nouveau siège du patronat, dont il est l’un des concepteurs.

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