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Certains de ces emplois perdus ont été délocalisés au Maghreb, en Côte d’Ivoire ou à Madagascar.
Par Patrick Besson
Quelques 8 000 emplois dans les centres d’appels seront détruits d’ici fin 2014, à la suite de la guerre des prix qui se joue sur le marché de la téléphonie mobile, selon les chiffres d’un syndicat professionnel cité par le Journal du dimanche.
« Depuis un an, 4 000 emplois ont été détruits en France et 4 000 autres suivront dans l’année qui vient, la profession, qui compte 55 000 salariés dans l’Hexagone, a été décimée à hauteur de 15% en deux ans », affirme le Syndicat des professionnels des centres de contact (SP2C).
Le journal affirme que la chute des prix provoquée par l’arrivée sur le marché de Free Mobile en janvier 2012 a été compensée par les opérateurs en taillant dans les coûts, notamment dans les services de relations clients. « Free a été une bombe pour nous », raconte Laurent Uberti, le président du syndicat, cité par le quotidien. « Ils ne sont pas coupables, mais c’est un constat : leur arrivée a provoqué un véritable tsunami dans notre secteur ». Selon les chiffres du SP2C, l’ensemble du secteur français perdra entre 400 et 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2013, soit entre 20% et 25% sur un an.
Délocalisations
Certains de ces emplois perdus ont été délocalisés au Maghreb, en Côte d’Ivoire ou à Madagascar, où les téléopérateurs sont deux fois moins cher qu’en France, souligne le JDD. « La délocalisation des centres d’appels est irréversible », assure Laurent Uberti. « N’en déplaise aux différents gouvernements qui s’y sont opposés », ajoute-t-il.
Le cabinet du ministre du redressement productif a pour sa part assuré au JDD « ne pas avoir des chiffres aussi élevés » d’emplois détruits. Selon le JDD, Arnaud Montebourg recevra bientôt les syndicats de la profession.
Durant l’été 2012, les ministres Arnaud Montebourg et Fleur Pellerin (Economie numérique) avaient demandé dans quelle mesure les opérateurs Orange, SFR, Bouygues Telecom et Free pourraient rapatrier, du Maghreb notamment, une partie des emplois dédiés à leurs hotlines d’assistance technique et de service après vente. Arnaud Montebourg avait alors affirmé que rapatrier en France 10 000 emplois dédiés à l’assistance technique des opérateurs « coûterait en moyenne 20 centimes par forfait et par mois » aux abonnés.
En 2012, SFR et Bouygues Telecom, qui employaient alors chacun quelque 10.000 salariés, ont tous deux annoncé des plans de départs volontaires visant à « sauvegarder leur compétitivité » face à l’arrivée fracassante de Free Mobile sur le marché de la téléphonie mobile : 556 postes pour Bouygues Telecom et 856 postes nets (1.123 postes supprimés au total et 267 créés) pour SFR.
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