Le secrétaire national par intérim de la JFPI, Justin Koua, et une forte délégation ont, le samedi 14 septembre dernier, apporté leur compassion à la famille d’un militant du FPI tué crucifié par les Frci le 23 mai 2011. « Au moment où les Frci crucifiaient notre camarade, nous étions tous traqués par les Frci qui ont assassiné beaucoup de militants du FPI. C’est donc une obligation morale pour nous de venir saluer et exprimer notre compassion à la famille de notre camarade de lutte ». C’est en ces termes que Gobé Charlemagne, fils d’Oumé et membre du bureau national de la JFPI, a donné le sens de la visite. La délégation a remis une enveloppe et de la boisson. «Des actes horribles et tous les excès ont été perpétrés ici par les Frci. Le temps ne pourra pas nous suffire pour raconter ce que nous avons vécu », fait remarquer Parfait Koko Djéï, ancien président du Conseil général d’Oumé, fils du village et cadre du FPI. La délégation de la JFPI s’est rendue sur la tombe du martyr pour honorer sa mémoire. Le récit de l’horreur a replongé le village dans le deuil à travers des pleurs. En effet, selon les témoignages, deux jeunes frères du village, Kouassi Aka Benoit-Raphaël et son cadet Kouassi Kacou Privat ont été enlevés par les Frci le 22 mai 2011 et conduits dans le village voisin de Doukouya. Les Frci leur ont planté des clous dans les paumes comme on a crucifié Jésus Christ. L’aîné est décédé le 23 mai. Kouassi Kacou Privat a survécu. « On nous accusait de détenir des armes. Mais personne n’a découvert d’armes chez nous. Les Frci ont tué mon frère avant de me retirer les pointes de mes mains. Je ne peux plus tenir une machette pour travailler au champ », raconte le frère cadet qui a survécu.
Benjamin Koré
Envoyé spécial à Oumé
Notre Voie
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