Yaké Évariste. un ex membre de la galaxie patriotique sous le pouvoir Laurent Gbagbo, était de passage dans la capitale politique et administrative Yamoussoukro, le mardi 17 septembre dernier. Ce, à l’occasion d’une mission à l’Ouest. Marquant une escale dans un restaurant de la place, il a saisi l’occasion pour s’entretenir avec la presse sur divers sujets dont la tournée entreprise par le président du Fpi, Affi N’guessan, dans le Moronou. notamment, sur les propos virulents que ce dernier tient à l’endroit du pouvoir actuel. Le faisant, il a tenu à saluer l’action du président Alassane Ouattara qui, selon le tout nouveau militant du Rassemblement des républicains «par cette libération des militants Fpi et des pro Gbagbo, vient de montrer qu’il est un grand homme d’Etat et un homme de paix, prêt à réconcilier tous les fils et toutes les filles de Côte d’Ivoire». Se prononçant sur l’attitude de l’ex prison nier de Bouna, Yaké evariste n’y est pas allé du dos de la cuillère pour asséner ses vérités au patron du Fpi : «Aujourd’hui, nous sommes dans une Côte d’Ivoire nouvelle, une Côte d’Ivoire qui émerge, qui gagne. Les Ivoiriens veulent autre chose que ce qu’ils ont connu il y a deux ans. Le président du Fpi, Affi N’guessan, ne doit pas oublier les milliers de jeunes qui sont morts, ces milliers de femmes qui ont perdu leurs maris et leurs enfants. Aussi, qu’il n’oublie pas que sa liberté est provisoire avec tout le sens que cela comporte. L’heure est arrivée de tourner la page. Il faut avoir le bon ton. On ne peut pas aller contre Dieu. Car, ce n’est que lui qui choisit. S’il dit, tu ne seras pas président, tu ne seras pas président». a t il signifié avant d’indiquer ceci : «On peut dire certaines vérités avec la manière. La politique est un jeu. On n’a pas besoin d’injures. Mais plutôt d’arguments. Qu’ils viennent avec leurs arguments s’ils espèrent diriger un jour ce pays. Aujourd’hui, nous voyons au sud, à l’ouest, partout, des actions de développement d’Alassane Ouattara. L’autoroute de Bonoua, la réhabilitation de l’autoroute Abobo Anyama, l’autoroute du Nord qui doit arriver àBouaké, le 3è pont…, c’est de ça qu’il s’agit. On peut dire que le panier de la ménagère coûte cher, ceci ou cela, ça, nous disons que c’est faire de la politique. Mais les propos qui vont nous ramener dans les souvenirs tristes, nous n’en voulons plus. C’est pourquoi, je dis et je le répète, je demande à Affi N’guessan d’utiliser le bon ton comme le disait le général Guéi Robert». dixit il. Parlant de son ancien mentor Laurent Gbagbo, il a fait savoir ceci : «Je m’en remets comme tout le monde à la justice. Si la justice trouve qu’il n’est pas coupable, l sera libéré et reviendra au pays. Il fera la politique s’il le peut. Mais si la justice décide de le maintenir là bas, ce sera la décision de la justice et nous la respecterons. Mais, de grâce, qu’on n’utilise pas son nom pour semer la révolte au sein de la population, car Gbagbo est un homme de paix». Concernant ses ex amis de la galaxie patriotiques, comme Charles Blé Goudé et autres en exil, il dit œuvrer pour leur libération et leur retour au pays. «Partout où j’ai l’occasion de parler avec le secrétaire général du Rdr, Amadou Soumahoro, le ministre d’Etat, Hamed Bakayoko, je leur dis que la Côte d’Ivoire a besoin de tous ses enfants pour son émergence. Alors, qu’ils fassent ce qu’ils peuvent faire pour que les exilés rentrent au pays et que ceux qui peuvent être libérés le soient. C’est ma lutte quotidienne ; je la fais tous les jours. Mais eux aussi qu’ils comprennent que la Côte d’Ivoire a changé et que les choses ont changé. Que la Côte d’Ivoire émerge et que les esprits doivent émerger avec elle. Alors qu’ils adoptent le bon ton…»
JEAN PAUL LOUKOU
Le Mandat
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