CNPC joue sa partition sur le pipe
Source: africaintelligence.fr
Le tronçon de l’oléoduc entre Abidjan et Bouaké était à peine inauguré le 19 juillet par Alassane Ouattara et son ministre du pétrole Adama Toungara que les appétits s’exprimaient déjà pour la deuxième partie du tronçon qui devrait aller jusqu’à Ferkessédougou (frontière avec le Burkina Faso). Cette portion pourrait être prolongée jusqu’au Burkina Faso par Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Alors que le projet d’extension est actuellement supervisé par PetroCI, en coopération avec CI-Trapil, dirigé par le financier français Christophe Kaiser et l’homme d’affaires congolais Médard Mbemba, la China National Petroleum Corp. (CNPC) commence à activer ses réseaux pour emporter le marché. Depuis plusieurs mois, les cadres de CNPC rendent régulièrement visite à la présidence, au ministère du pétrole et à la PetroCI afin de les convaincre qu’ils ont les moyens financiers, les compétences et l’expérience pour construire ce nouveau tracé. CNPC fait valoir qu’ils gèrent en Chine quelque 65 000 kilomètres d’oléoducs. Le président ivoirien pourrait bien être tenté d’accepter les propositions chinoises afin que les travaux démarrent au plus vite et soient terminés avant l’élection présidentielle de 2015 où il songe se représenter. La mise en service de l’oléoduc jusqu’à Ferkessédougou devrait permettre au Nord du pays d’obtenir de l’essence et du diesel à un bien meilleur prix. Actuellement, la totalité des produits pétroliers au Nord vient par camions-citernes, ce qui est long, coûteux et dangereux. Alassane Ouattara pourrait tirer de cet ouvrage un profit électoral en se laissant tenter par la proposition chinoise.
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook