Pourquoi les pays africains francophones n’intéressent pas les investisseurs

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Slateafrique.com avec howwemadeitinafrica.com

Les échanges sont florissants dans certains Etats anglophones mais peinent à s’implanter dans l’Afrique francophone.

Les pays africains francophones sont à la traîne en matière d’investissement, comparé à leurs voisins anglophones. C’est le constat fait lors du sommet de l’investissement immobilier africain qui s’est tenu à Johannesbourg les 3 et 4 septembre 2013, rapporte le site How we made it in Africa.

L’article reprend les propos d’Ivan Cornet, cofondateur de la firme de conseil Latitude Five, basée à Londres et à Abidjan. Ce consultant en transactions immobilières explique pourquoi «il est temps de regarder ces marchés différemment».

Les pays francophones délaissés par les investisseurs jouissent pourtant des mêmes pôles d’attractions que les Etats anglophones, note le site. Eux aussi bénéficient d’un PIB en pleine croissance, d’une expansion de la classe moyenne et d’une urbanisation grandissante.

Le consultant donne l’exemple d’Abidjan, dont la population atteint 6 millions d’habitants. Ces populations ont un pouvoir d’achat de plus en plus élevé. Mais leurs nouvelles habitudes de consommations, qui représentent pourtant un fort potentiel commercial, ne sont pas exploitées par les investisseurs étrangers, souligne l’article.
Investisseurs trop timides

Ce marché encore vierge offre de grandes possibilités à qui s’y installera le premier, ajoute l’expert. Mais les investisseurs sont encore frileux, notamment à cause de l’instabilité politique de certains Etats francophones (RDC, Mali ou dans une moindre mesure, la Côte d’Ivoire) et du manque d’infrastructures adaptées (coupures d’eau et de courant fréquentes, installations portuaires en mauvais état…), indique How we made it in Africa.

D’autre part, les nations africaines francophones pâtissent aussi d’une réputation de corruption. Pourtant, il n’en est rien, démontre Ivan Cornet: selon le rapport de Transparency International, les cinq pays les plus corrompus d’Afrique – parmi lesquels figurent le Liberia et le Kenya – ne sont pas francophones.

Mais les investisseurs français eux-mêmes restent réticents à investir dans les pays francophones. En Côte d’Ivoire, c’est donc un groupe sud-coréen qui a emporté le projet de transport urbain à Abidjan.

Le site insiste en effet sur le potentiel prometteur de la Côte d’Ivoire, mais aussi de la RDC, de la Centrafrique et du Niger. Selon un autre intervenant, Craig Lyons, directeur de Novare Equity Partners, ces derniers pays vont s’illustrer dans le développement des centres commerciaux avec un retour d’investissement très attractif dans les prochaines années.

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