La situation sécuritaire n’est pas du tout reluisante dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire, Yamoussoukro. En plus de dépouiller les honnêtes citoyens, les coupeurs de route et autres braqueurs ont décidé de s’attaquer aux forces de l’ordre qui, depuis quelques semaines, se sont résolues à les décourager. En effet, dans la nuit de lundi 09 septembre, des individus non encore identifiés, ont attaqué une patrouille de gendarmes sur l’axe Yamoussoukro Oumé, à quelques encablures du Centre psychiatrique « St Vincent de Paul». Causant ainsi deux morts (puisque aux dernières nouvelles, le blessé évacué d’urgence, à Abidjan n’a pu survivre) et deux blessés. Ces hommes, apparemment des dozo, qui ont décidé de défier l’armée régulière à travers ces unités dans la cité des Lacs, viennent encore de frapper dans le camp des hommes en treillis. Cette fois ci, la police judiciaire (PJ). Un mort et deux blessés graves, c’est le triste bilan qui a été enregistré dans cette attaque de leur patrouille. Comment cela est il arrivé ? Selon les informations recueillies auprès des hommes de loi, « tout est parti d’une patrouille que menaient les hommes en treillis, précisément des éléments de la police judiciaire, dirigée par le commissaire, Bakayoko Abdoulaye, aux environs de 2h du matin. Quand ces derniers (les policiers) vont repérer, devant la station service « Essenci» à quelques centaines de mètres du lieu où la bataille livrée aux gendarmes a eu lieu, le lundi 09 septembre dernier, des personnes suspectes sortant d’une pénombre, dans des pâturages de bœufs isolés. Alors ils ordonnaient que ces étranges s’arrêtent, mais elles continuaient leur chemin. C’est ainsi qu’un policier est descendu du véhicule de liaison pour avoir l’identité des individus qui traînaient jusqu’à cette heure, à cet endroit. A quelques mètres des gangsters, l’un des bandits caché dans un caniveau ouvre le feu en pleine poitrine sur l’agent.
Et la riposte ne s’est pas fait atteindre. Echanges de tirs et toutes sortes de détonations vont se faire entendre jusqu’à 4 h 15 du matin. Les populations des quartiers Sopim et Dioulakro resteront éveillées vu l’ampleur des tirs. Comme il fallait s’y attendre, ces échanges de tirs ont laissé un lourd bilan. Faisant état d’un mort du côté des policiers, en la personne du sergent Glacia Sompohi qui a succombé de ses blessures au Chr de la ville. Le commissaire Bakayoko Abdoulaye de la police judiciaire, conduisant les opérations, n’a pas, non plus, échappé à la furia des scélérats. Blessé à l’épaule, il a subi une opération chirurgicale; des balles ont été extraites de sa cage thoracique, avant d’être évacué d’urgence à Abidjan, ainsi que le sergent Zou Yayaro dont la situation était critique. A cela, il faut ajouter que le véhicule de type « 4X4 » appartenant au commissaire Bakayoko et servant de véhicule de commandement a été endommagé par les malfrats. Dans le même endroit où les gendarmes ont été attaqués, l’on a retrouvé au petit matin du vendredi 13 septembre 2013, deux corps sans vie le long des artères du Centre psychiatrique « St Vincent de Paul ». Les circonstances de ces décès ne sont pas encore été élucidées. Au moment où nous arrivions au Centre hospitalier régional de la commune, un dozo blessé au bas ventre par balle, allant se faire traiter, a été arrêté par des éléments de la gendarmerie pour nécessité d’enquête. Ses frères de la même confrérie qui sont allés, hier, négocier sa libération de l’hôpital, se sont vu opposer un refus catégorique des gendarmes. Qui, mieux, ont envoyé des cargos en renfort pour boucler tout le périmètre du Chr. La tension était vive. Ce sont des hommes en treillis très en colère et révoltés par la mort de leurs frères d’armes qu’il nous a été donné de voir.
JEAN PAUL LOUKOU
Le Nouveau Réveil
Encadré
Qui en veut tant aux forces de sécurité basées à Yamoussoukro ?
Qui se cache derrière cette série d’attaques lâches et meurtrières dont la gendarmerie et la police sont la cible dans notre capitale politique ? En l’espace de 24 heures, ils ont frappé deux fois. Mardi dernier en effet, des éléments de l’escadron de la gendarmerie de Yamoussoukro, en patrouille nocturne, non loin du Centre psychiatrique, sur la route d’Oumé, sont attaqués à l’arme automatique par des inconnus. Pris de surprise, les gendarmes enregistrent de lourdes pertes, deux des leurs périssent dans les échanges de coups de feu, deux autres légèrement atteints. Alors que l’enquête est en cours pour faire la lumière sur ces incidents, voilà que nous apprenons, hier, que des policiers en patrouille également dans les environs du même Centre psychiatrique de la ville sont pris pour cible. Un policier reçoit une décharge de chevrotine en pleine poitrine alors qu’il ne faisait qu’interpeller des suspects. D’autres sont blessés. Comment expliquer cette montée de violence soudaine dans la capitale ? S’agit il d’acte de banditisme ordinaire ou de crimes organisés et planifiés ? Ces attaques ciblées ne cachent elles pas d’autres de plus grandes envergures ? Il faut, en tout état de cause, rechercher et mettre hors d’état de nuire ces criminels qui ont décidé d’endeuiller aveuglement des familles et de troubler la quiétude des paisibles populations de Yamoussoukro et le repos du père fondateur Félix Houphouët Boigny.
En arrêtant un membre de la confrérie dozo blessé par balle, les gendarmes sont peut être sur une bonne piste.
AKWABA SAINT CLAIR
Le Nouveau Réveil
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