Conseil de la Diaspora pour la Restauration de la Démocratie et la Défense des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire (CDR-CI)
cdrci.diaspora@yahoo.fr
Paris, le 8 Septembre 2013
Monsieur Pascal Affi N’guessan
Président du Front Populaire Ivoirien (FPI)
Abidjan – Côte d’Ivoire
Objet : Prise de contact
Monsieur le Président,
Avant tout propos, nous voudrions d’abord saluer de nouveau votre libération et celles de tous les autres camarades. Aussi, voudrions-nous vous dire nos félicitations après la cérémonie de passation de charges d’hier (8 septembre 2013), entre le Président intérimaire Sylvain Ouréto Miaka – à qui nous rendons hommage – et vous-mêmes.
Dans cette adresse, il convient pour nous de rappeler que le 4 décembre 2010 le Président Laurent Gbagbo a prêté serment parce que déclaré vainqueur des élections du 28 novembre 2010 par le Conseil constitutionnel de notre pays, sur la base des procès verbaux. Mais en violation des institutions de notre pays, l’armée française appuyée par des forces onusiennes a arrêté le Président Gbagbo le 11 avril 2011, après plusieurs jours de bombardement de sa résidence. Puis incarcéré illégalement à Korhogo, il a été déporté à La Haye sept mois plus tard (le 29 novembre 2011). Le 22 avril 2011, vous avez été arrêtés à votre tour à la Pergola, en compagnie de nombre d’autres camarades.
A cette injustice, se sont ajoutés avant et après le 11 avril 2011 des arrestations arbitraires, la chasse à l’homme « pro-Gbagbo », des exécutions sommaires, des viols, des tortures et des graves violations des droits de l’Homme. Nombre de camarades et d’autres Ivoiriens ont dû s’exiler. Ce qui est alors devenue l’opposition ivoirienne à la suite de ce qu’on appelle « crise postélectorale » a été muselé ; la logique du pouvoir Ouattara étant de faire disparaître la plus grande composante qu’est le FPI.
Les Ivoiriens épris de justice et de liberté ne pouvaient accepter cette imposture. Les frustrations que ces différents types d’humiliations ont suscitées, ont fait descendre massivement les Ivoiriens et leurs amis démocrates dans les rues. Nous rappelons que vu que les manifestations ne pouvaient se faire dans notre pays, la lutte s’est transposée en Europe et spécifiquement en France. Durant les premières marches, nous avons essuyé des violences des supporters de Ouattara, encouragés par l’ère sarkozyste et donc parfois sous les regards indifférents des forces de l’ordre françaises.
Mais la Diaspora a accepté d’assumer ce rôle qui lui incombait de prendre le flambeau pour mobiliser et sensibiliser sur la cause. Nous avons donc fait preuve de détermination en prenant des initiatives d’ordre divers. Des arrestations, des fichages à la police n’y ont rien changé ; bien au contraire.
Monsieur le Président, après plus de deux années de résistance et voyant la nécessité d’harmoniser nos stratégies de lutte, nous (Ivoiriens de la Diaspora de France) avons décidé d’organiser les premiers Etats généraux de la Résistance ivoirienne. Ces assises – qui devaient insuffler un nouveau souffle – ont été saluées par la direction intérimaire et nos camarades en exil à Accra. Nous avons alors à cette occasion, enregistré les interventions remarquées du Camarade Secrétaire général par intérim (le Dr Richard Kodjo), du Président de la Coordination du FPI en exil (le Dr Assoa Adou) et du Porte-parole du Président (Justin Koné Katinan). Ces assises ont conduit à la création du CDR-CI (Conseil de la Diaspora pour la Restauration de la Démocratie et la Défense des Droits de l’Homme) ; structure rassemblant les organisations politiques et associatives. Le principe est qu’une diaspora organisée est plus efficace car facilement mobilisable. Le creuset mis en place se mobilise autour du Président Laurent Gbagbo et de la libération de notre pays.
Au moment où vous retrouvez votre poste de Président du FPI, il est important pour nous de vous informer officiellement de l’existence de notre structure. C’est ce qui motive cette correspondance. Il faut dire que la Diaspora est aujourd’hui rassemblée et nous continuons de consolider cette dynamique qui doit rester pérenne pour notre pays. Par ailleurs, lorsqu’on regarde l’histoire des différents pays et surtout la nôtre récente, il convient d’indiquer que l’intérêt de tous est d’intégrer la valorisation et l’implication de la Diaspora. Puisqu’elle est la composante qui est proche des lieux extérieurs de décision. En même temps, nous pensons que les faits de notre vécu sont suffisamment éloquents pour nous guider sur la voie de ce que nous devons faire ensemble. Aussi, l’équivoque à lever est-elle de préciser clairement que nous sommes complémentaires et non concurrents.
C’est pourquoi, nous voudrions ici vous annoncer notre disponibilité – en tant que société civile proche du Parti – à travailler en bonne intelligence avec vous. Il s’agira alors pour les différents acteurs que nous sommes, d’identifier la meilleure approche de passerelle pour élever notre lutte à la hauteur des enjeux.
Tout en vous souhaitant bonne réception de la présente correspondance et dans l’espoir qu’elle sera lue avec l’attention qui convient, nous vous prions d’agréer, cher Monsieur le Président, l’expression de nos salutations distinguées.
Pour le CDR-CI, Le Porte-parole,
Dr Claude KOUDOU
MOSOURPA (Marseille) ; CRI-PANAFRICAIN ; CPAD-France ; CDDS ; UNG ; CRD ; MIR ; COJEP; Parlement et AGORA ; PSP ; Mouvements des Artistes ; GBAGBO FREE ; CODESI ; Halte aux Génocides.
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