Ce mercredi 11 septembre, le ministre Kobenan Kouassi Adjoumani, vice-président et porte-parole du Comité d’organisation pratique du 12ème Congrès était face à la presse. Il a fait le bilan du conclave des Secrétaires généraux de section de Yamoussoukro et du Pré-Congrès éclaté dans les 156 délégations départementales et communales du PDCI. Cette déclaration est suivie des questions-réponses au cours de cette conférence de presse. Lisez plutôt !
« Mesdames et Messieurs les journalistes
Je vous remercie pour votre présence nombreuse à ce deuxième rendez-vous ici, pour parler du XIIème Congrès PDCI-RDA, à quelque trois semaines de cet évènement d’importance majeur. Si notre première rencontre était consacrée aux préparatifs du Conclave, cette fois-ci nous ferons le bilan du conclave de Yamoussoukro et du précongrès éclaté dans les différentes délégations.Je vous remercie pour l’intérêt que vous avez accordé au conclave en donnant un large écho dans vos organes respectifs. C’est une collaboration à laquelle je tiens particulièrement parce que, grâce à vous, nos militants et l’ensemble de la population ivoirienne sont largement informées.
Pour le conclave de Yamoussoukro, tous vous avez suivi, mesdames et messieurs les journalistes, cette rencontre de famille. Le bilan a été positif et tout s’est déroulé dans de bonnes conditions.
Pour l’organisation des précongrès, il s’agit de mettreen place un débat inclusif au cours duquel les congressistes devraient s’exprimer librement chose impossible à réaliser avec18 000 congressistes dans une seule salle. Avec ces précongrès éclatés, le président du parti a voulu laisser la parole aux militants de base afin qu’ils participent activement au Congrès en exprimant leurs besoins sur la vie du parti et sur les sujets d’actualité. Des mandats ont été donnés à l’issue de ces concertations pour verser les différentes synthèses aux débats du XIIème Congrès. Ce faisant, personne ne pourra dire avoir été exclue de cette grande fête du parti.
Les précongrès sont l’appropriation par la base des propositions de réformes faites par le président Bédié. Par ce biais, il entend écouter leurs suggestions et enrichissements.
Les structuresde préparation du Congrès sont analoguesà celles mises en place lors du XIème Congrès. Elles sont de véritables instruments de démocratie participative. Et le président Bédié a eu raison de prendre l’initiative de ces précongrès. Le PDCI fait ainsi la promotion de la démocratie en renouant d’avec sa tradition du dialogue.
Pour une plus grande transparence, des superviseurs ont été désignés. Chaque pré -congressiste a eu un mandat. Les superviseurs proviennent de zones différentes de celles où ils vont exercer leur contrôle. Ils repartent avec un mandat. Ce qui a rendu fiable la liste des pré-congressistes.
Le verdict des délégations, avant même la tenue du XIIème Congrès, est éloquent. Sur 156 délégations, 152 se sont prononcées favorablement pour le président Bédié. 2 ont dit non (Aboisso et Zoukougbeu) ;1 annulée parce que les règles édictées pour l’organisation du précongrès n’ont pas été respectées. La feuille de route n’a pas été respectée. Il s’agit de Fresco ; 1à Issia il n’y a pas eu de consensus.
Mesdames et Messieurs les journalistes, les préparatifs du XIIème Congrès ont suivi le cheminement tracé par le comité d’organisation dudit Congrès.
Le programme édicté par le Bureau Politique a été rigoureusement respecté et les choses se sont déroulées normalement.
· Le 23 Mai 2013 Bureau Politique
· Le 17 Août, le conclave
· Les 30-31 et 1er septembre, le précongrès
· Le 19 Septembre, un bureau politique est convoqué par le président Bédié pour analyser et prendre des décisions sur tout ce qui vient de se passer.
· Le Congrès a lieu aux dates indiquées à Abidjan, plus précisément au Palais des Sports de Treichville
En ce qui concerne la représentation, tous les candidats seront librement représentés dans le comité électoral. Les156 bureaux de vote doivent correspondre aux 156 délégations.
Ce que les candidats opposés à Bédié réclament, est déjà prévu par le Congrès. Chaque candidat doit proposer une liste de 200 congressistes qui vont les représenter aux différentes étapes du processus électoral (bureaux de votes etc. jusqu’au dépouillement). Je rappelle,à cet effet, que c’est le bureau de séance du Congrès qui valide la liste des candidats.
Terminant mes propos introductifs, je voudrais remercier, une fois de plus, tous les organes de presse ici représentés, pour l’attention réservée aux travaux préparatoires du XIIème Congrès. Un dernier souhait, c’est vous demander mesdames et messieurs les journalistes de ne pas trop emphatiser les faits parce que ce qui nous unit est plus important que nos incompréhensions. Contrairement aux rumeurs et à certaines déclarations, vous constatez qu’il n’y a pas de feu en la demeure de Félix Houphouët-Boigny. Tout s’y déroule normalement. Les candidats continuent tranquillement de mener leur campagne et nous nous acheminons à pas sûrs vers ce Congrès tant attendu et qui marquera de façon incisive les destinées de notre grand et historique parti, le PDCI-RDA. Le branlebas interne témoigne de sa vitalité et de son désir de se coller le plus près possible aux réalités telles que vécues par ses militants.
Je vous remercie »
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Questions-Réponses du ministre Adjoumani
Monsieur le ministre, que pensez-vous des déclarations des candidats se plaignent en demandant d’appliquer l’article 35 qui exclurait Bédié ?
S’agissant de l’application de l’article 35, Kouassi Yao a simplement rappelé la réalité des textes. Ce sont les candidats qui font leurs campagnes. Ils peuvent dire ce qu’ils veulent, mais la réalité est autre. Le Congrès peut faire de qui il veut un candidat et un président. Le Congrès est souverain et le PDCI n’est pas à son Congrès constitutif, mais à son 1éme. ça veut dire ce que ça veut dire. Tout homme de roit, comme Kouassi Yao le sait et il l’a révélé..
Au cours de cette campagne, les adversaires de Bédié ont agité le spectre du tribalisme qui guiderait certains choix. Qu’en dites-vous ?
Bédié est tribaliste parce qu’il a appelé auprès de lui Djédjé Mady, Fologo,Lenissongui, Guikahué, Adjoumani, Niamkey Koffi etc. Quoiqu’il en soit, le PDCI est un parti démocratique par essence qui soumet toutes les décisions à l’approbation de ses militants. Cessons donc de nous faire peur.
Récemment à Aboisso, KKB vous a attaqué disant que vous avez mal resolu le conflit Bozo avec les jeunes d’Ayamé. Qu’en est-il ?
C’est le même KKB qui s’est rendu à mon domicile au lendemain de mon voyage à Ayamé pour venir me saluer et m’encourager à poursuivre le règlement du conflit.
Mais au fond de son idée, c’était que j’aille opposer encore les Bozos aux populations d’Ayamé. Mieux, que j’aille dire aux jeunes Agnis d’Ayamé « Chassez les Bozos du Lac ».
Je crois que le jeune frère qui aspire à diriger le PDCI-RDA doit apprendre à rapprocher les peuples vivant en Côte d’Ivoire. Qu’ils soient étrangers ou ivoiriens. On ne gagne rien dans un conflit. Et c’est ce que je tente de faire à la tête du ministère des ressources Animales et Halieutiques quand éclate un conflit entre agriculteurs et éleveurs.
Un journal en ligne écrivait récemment que vous avez affirmé que vous soutenez Bédié pour rester toujours au gouvernement.
J’ai toujours été loyal à Bédié et fidèle au PDCI-RDA. La preuve, mes malheurs avec l’ancien régime sont partis de là. Aujourd’hui, j’assume mes responsabilités de ministre dans le gouvernement Duncan aux côtés du président Alassane Ouattara pour apporter ma pierre à la construction de la Côte d’Ivoire.
Vous demandez aux membres statutaires de se mettre à jour de leur contisation pour avoir droit au Congrès, selon les statuts du parti que vous voulez modifier. Que devons-nous comprendre par là ?
Le minimum qu’on puisse demander à un militant, c’est sa carte de membre. Et la carte est en fonction des cotisations annuelles. Si on ne demande pas la preuve de votre appatenance au PDCI, c’est que le congrès sera un véritable désordre. N’importe qui peut venir y participer. En ce que concerne la modification des textes, c’est le Congrès qui décide. Pas nous, en tanrt qu’organisateurs.
Candidature Djédjé Mady
Nous en prenons acte. C’est là aussi le signe de la démocratie au sein du PDCI-RDA. Même si Bédié est toujours notre choix personnel..Mady a été proposé par Bédié au Secrétariat général, KKB à la jeunesse. Si aujourd’hui le frère et le fils s’oppose au Père, c’est un signe de démocratie dans la même famille du PDCI-RDA. ça ne devrait gêner personne. Nous souhaitons seulement que chaque candidat ait 200 représentants dans les différentes structures du Congrès pour ne pas rejetert les résultats.
Propos retranscrits par Gilles Richard OMAEL, à Abidjan
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