La nouvelle est tombée le samedi 7 septembre 2013. La nouvelle direction du Front Populaire Ivoirien (FPI) est désormais composée de son président statutaire, Pascal Affi Nguessan secondé par 10 vice-présidents. C’est aussi 7 secrétaires généraux, plus de 40 secrétaires nationaux techniques et une trentaine de secrétaires nationaux chargés des régions. Une vraie équipe commando comme on le dit déjà dans plusieurs milieux.
Seulement, si l’on remarque plusieurs nouveaux entrants dont, Brigitte Kuyo, d’ailleurs la seule nomination consacrée aux nombreux ivoiriens de la diaspora et le parachutage du président par intérim, Miaka au 3e rang des personnalités politiques du FPI après Affi, Sangaré et Simone, plus d’un observateur de la vie du parti de Laurent Gbagbo peut toujours s’interroger sur l’opportunité de garder Simone Gbagbo à son poste alors qu’elle est toujours en prison et en face, ignorer tous les cadres du parti exilés. Même pas une motion spéciale à l’endroit du Président Laurent Gbagbo, qui reste le garant moral du parti et qui aurait pu bénéficier ne serait-ce que d’un poste de président d’honneur à titre symbolique comme on tente de nous en convaincre pour le cas Simone Gbagbo.
Pour comprendre cette nouvelle politique des frontistes, nous avons joint plusieurs sources bien introduites dans le marigot FPI depuis la Côte d’Ivoire et hors du pays. Voici leurs explications :
« D’abord la nomination de Brigitte Kuyo à Paris doit s’inscrire dans la seule dynamique de réconcilier tout le monde au niveau de la diaspora. » A cette première explication nous sommes amenés à nous demander mais avec qui dame Brigitte Kuyo était-elle en conflit parmi les ivoiriens de la diaspora ?
Sinon n’avait-elle pas été virée pour indiscipline vice à vis de sa seule hiérarchie ? Bref.
« Les autres nominations répondent à un souci d’être efficace sur le terrain en Côte d’Ivoire. Nous avons besoin d’une équipe pragmatique pour investir tout le pays pour la reconquête du pouvoir. » Mais alors pourquoi garder Simone qui n’est toujours pas libre de tous ses mouvements ? « Simone est un symbole. Son seul nom rassemble et mobilise. » Et les cadres exilés alors ? « Le problème n’est pas de nommer un et de laisser l’autre. Ils sont nombreux et sont tous utiles pour le combat, mais il fallait d’abord compter avec ceux qui sont sur le terrain véritablement ».
Enfin, et Gbagbo dans tout cela ?
Il faut comprendre donc que le FPI prépare résolument les présidentielles de 2015 sans Gbagbo ? « C’est le terrain qui détermine les leaders en politique. Gbagbo a réussi à se tailler un costume de leader alors qu’il avait en face de lui des grands noms tels que Wodié et Zady zahourou. Il faut donner à Affi Nguessan sa chance ! »
Après toutes ces explications, force est désormais de constater que le parti de Laurent Gbagbo a un nouveau chef et une nouvelle équipe commando prêts à aller à la reconquête du pouvoir d’état, et cela probablement en 2015, avec ou sans Laurent Gbagbo, encore moins les nombreux cadres exilés dans la sous région. La machine AFFI est désormais en marche. Qui pourra l’arrêter ?
Philippe Kouhon/ Diaspo Tv
pkouhon@gmail.com
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