Le Front populaire ivoirien (FPI, parti de l’ex-président Laurent Gbagbo) a réitéré samedi à Abidjan ses préalables au dialogue politique avec le gouvernement.
« J’appelle le président Alassane Ouattara, une fois qu’il aura libéré tous les politiques, civils et militaires et ouvert les frontières aux exilés, à convoquer les états généraux de la république », a déclaré le président de cette formation politique Pascal Nguessan Affi, à l’occasion d’une cérémonie de passation de charges avec le président intérimaire.
A en croire M. Affi, ces états généraux de la République devront être l’instrument opérationnel de la réconciliation, l’instrument pour fonder un nouveau contrat social, un consensus sur toutes les questions qui divisent.
Le président du FPI a souhaité que les responsabilités soient situées de manière précise dans la crise qui a secoué la Côte d’Ivoire.
« La réconciliation nationale est un chemin de vérité donc de débat public. Il faut que le peuple le sache et que les responsabilités soient situées afin que plus jamais pareille drame ne se reproduise dans notre pays », a-t-il noté.
Pascal Nguessan Affi fait partie des 14 détenus pro-Gbagbo récemment libérés par la justice ivoirienne.
Durant sa période d’incarcération, l’intérim à la tête du FPI avait été assurée par Sylvain Miaka Oureto.
M. Affi a appelé les militants de son parti à la remobilisation, après qu’il eut repris en main les commandes.
A plusieurs occasions, le FPI s’est dit ouvert au dialogue et favorable à la réconciliation, mais recommandant « un dialogue sincère, précédé de gestes du gouvernement envers les personnalités pro-Gbagbo exilés ou détenus ».
Lors d’une conférence de presse jeudi, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan avait annoncé la poursuite du dialogue entre le gouvernement et l’opposition et exhorté le FPI à venir à la table de négociations sans préalables.
De l’avis de celui-ci, le dialogue tire son importance dans le fait qu’il permettra d’aplanir les divergences, l’objectif visé étant d’arriver à la normalisation définitive de la vie politique du pays.
Plusieurs observateurs avaient qualifié la libération des 14 détenus pro-Gbagbo par la justice d’actes forts pouvant favoriser le dialogue pouvoir-opposition et booster le processus de réconciliation nationale.
Xinhua
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