Côte d’Ivoire: 5 000 agriculteurs illégaux menacés de déguerpissement
Xinhua – Quelque 5.000 agriculteurs illégalement installés dans une réserve botanique à Divo (sud- ouest), sont menacés de déguerpissement, a appris Xinhua vendredi auprès des autorités locales.
A en croire des leaders communautaires, les agriculteurs sont installés depuis de nombreuses années sur ce site protégés et leur nombre va plutôt croissant.
« Ces pratiques sont souvent à la base des conflits fonciers récurrents qui éclatent dans la région », a confié un chef de village. Lors d’une tournée dans la zone, le député de Divo Denis Nguessan a déploré le fait que ces milliers de paysans aient perforé cette réserve botanique et qu’ils aient détruit les forêts. « Cette situation est préoccupante et il faut opérer un déguerpissent », a insisté le parlementaire.
L’occupation anarchique des aires protégées constitue une préoccupation pour les autorités ivoiriennes qui ont entrepris des actions d’envergure dans plusieurs régions du pays pour la libération des sites illégalement exploités
Après Amadé Ouérémi : Un autre seigneur de guerre sème la terreur
Il s’appelle Mama, un ressortissant malien de 27 ans. Cet ancien ex-combattant est devenu l’ennemi public numéro un dans le département, du fait des actes hautement répréhensibles dont il est accusé.
Armand B. Depeyla
Soir info
Présenté comme « extrêmement dangereux », Mama fait aujourd’hui trembler les populations, notamment, des villages Brihon, Bobolilié, Djahoué et Gnazroko, selon les témoignages des cadres et chefs de village que nous avons recueillis. « C’est un véritable cauchemar pour nous », soutient Godé P. Félix, un ressortissant de Bobolilié. Mama et ses éléments puissamment armés de kalachnikovs et fusil calibre 12, se sont installés, dans le canton Oparéko à la faveur de la crise post-électorale de 2010.
Selon Kpaka Jean-Michel, une autorité traditionnelle du canton, « il inspire la crainte ». « Avec les méthodes qui leurs sont propres, ils ont accaparé, aujourd’hui, presque toutes les terres des populations locales, avec la complicité ou l’approbation forcée de certains chefs de village», poursuit notre interlocuteur. L’un de ses présumés complices, un chef central, « a été récemment destitué », souligne notre source. Qui ajoute que la présence de Mama et de ses hommes est devenue « un souci majeur pour les habitants du canton d’Opareko », et il convient « de les neutraliser le plus rapidement possible pour tuer toute velléité d’affrontements».
« Depuis son arrivée, il n’y a plus d’entente entre les populations. Il sème la terreur et la zizanie entre les communautés, notamment Dida, Baoulé, Burkinabé et maliennes, qui vivaient, depuis toujours, en parfaite harmonie. Lui et ses hommes ont exproprié, de force, les terres, y compris celles que nos parents avaient cédé à des ressortissants burkinabé qui vivent avec nous depuis plusieurs années », déplore l’autorité traditionnelle. Le village de Ligrohoin est situé à 15 km de Lakota, le chef-lieu de département, dans le canton Opareko.
« Nous vivons dans la peur et la terreur que fait régner cet homme sur les populations » s’emporte, pour sa part, Ozignon B. Gabriel, un cadre d’Opareko, avec qui nous avons échangé par téléphone le lundi 1er septembre 2013. « Il se fait même appeler Amadé Ouérémi ( du nom de ce seigneur de guerre qui occupait le Mont Péko ). Il est à la tête d’un groupe d’au moins 100 personnes, composé d’ex-combattants et de Dozos », précise notre interlocuteur.
Cette bande à Mama selon lui, « est mise en cause dans de nombreux actes de brutalité, d’agression, commis à l’encontre des populations ». « Ces actes d’agression perpétrés par ces derniers, ne sont jamais punis » poursuit-il avant d’ajouter. « Il menace les populations de Ligrohoin avec ses armes. Il porte, sur lui, une multitude d’amulettes ». L’ampleur des acharnements que livre la bande de Mama sur les populations, a poussé le nouveau chef central, Kobé Daligou Lucien, un militaire à la retraite, à chercher des voies et moyens pour la mettre hors d’état de nuire.
Mais, il a son plan, pour se faire entendre… Des actions d’éclats. C’est ainsi que les populations qui se disent excédées des affres des agressions physiques dont elles sont victimes, ont décidé de marcher sur la préfecture de Lakota le lundi 16 septembre 2013. « Trop c’est trop… Nous en avons assez. Nous avons décidé d’organiser une marche de protestation pour nous faire entendre par les autorités politiques et administratives », nous a confié Kpaka Jean-Michel.
Aussi, interpelle-t-il le commandant Issiaka Ouattara dit Wattao, commandant en second du Ccdo, « afin qu’il vienne nous débarrasser de ce Mama dont la présence est devenue une préoccupation centrale pour les populations ». Le souhait général des populations est qu’on leur débarrasse de Mama, condition principale, selon elles, d’un retour de la paix dans le canton. Ces populations réclament, également, la restitution de leurs terres et plantations dont elles disent être expropriées par Mama.
A ce niveau, les populations accusent, à tort ou a raison les chefs Lédjou Gnakoury Daniel ( Gnamenakouya), président des chefs du canton d’Opareko et Dago Gnaouré « de complicité de vente illicites des terres » et réclament leur « destitution ». Une démarche auprès des autorités administratives est envisagée.
Armand B. Depeyla
source Soir info
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