Les victimes de la crise postélectorale, qui a fait 3.000 morts en Côte d’Ivoire entre novembre 2010 et mai 2011, seront bientôt identifiées en vue de leur prise en charge, a annoncé vendredi la ministre ivoirienne de la Solidarité, Anne Ouloto.
Plus de deux ans après la fin de la crise, les autorités ivoiriennes ne maitrisent toujours pas le nombre exact des personnes rendues vulnérables du fait de ces violences. Les autorités ivoiriennes ont du d’abord faire face aux urgences, à savoir le retour des déplacés.
“Aujourd’hui les défis qui s’imposent à nous sont ceux de l’identification des victimes avant d’envisager l’approche de la prise en charge“, a déclaré Anne Ouloto, la ministre ivoirienne de la solidarité, à l’issue d’une rencontre avec des organisations et associations de victimes de la crise ivoirienne.
“Il nous faut connaître rapidement qui est victimes et qui ne l’est pas (…). Nous allons donc définir le statut de victimes de guerre, leur catégorisation et les organisations concernées. Pour arriver au plus vite aux réparations“, a ajouté Mme Ouloto.
La récente crise postélectorale de décembre 2010 à mai 2011 a davantage cristallisé les profondes divisions qui existaient déjà dans ce pays de 63 ethnies, où les notions de victimes ou de bourreaux changent rapidement selon la coloration politique et régionale.
L’identification des victimes est un défi pour le processus de réconciliation qui peine à s’accélérer. “Il s’agira de dire de façon objective qui est victime (…) dans l’intérêt de la cohésion sociale, de la réconciliation et de la paix“, a expliqué Mme Ouloto.
Pour y parvenir, la ministre ivoirienne de la Solidarité a annoncé la mise en place d’une plate-forme avec les associations et organisations de victimes pour définir les critères d’identification et une politique de prise en charge. Anne Ouloto a également indiqué avoir au gouvernement un projet de loi désignant “les pupilles de l’Etat“.
JOT
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