CDVR ABENGOUROU
Les séances d’échange de la commission locale de la CDVR se poursuivent et ne se ressemblent pas. En cette fin de semaine, les commissaires de la CDVR ont longuement échangé avec les mécaniciens, les fonctionnaires et agents de l’état et surtout les femmes de la cité royale de la paix. Sur les thématiques qui ont été soumises à l’examen des participants, celle relative aux actions à mettre en œuvre pour rompre définitivement avec le cycle de violence en Côte d’Ivoire a particulièrement retenu l’attention de ceux-ci. A l’entame des échanges, BROU Marc, ouvrant la série d’intervention, a estimé qu’il faut aller au-delà de l’instruction des enfants pour aboutir à la maximalisation de l’éducation des tout- petits dans le système éducatif actuel. Pour TRAORE Mamadi, fonctionnaire de son état, les résultats des enquêtes diligentées doivent être rendus publics et les auteurs incriminés doivent être condamnés quelle que soit leur appartenance à l’un ou l’autre camp. Le Président régional de la CEI a, quant à lui proposé le décloisonnement des partis politiques par la mise en place de cadres formels de rencontre et d’échange. Cette action selon dame GOH Domnique, permettra de donner un contenu vrai au slogan «vivre ensemble »qui, pour l’instant ressemble à un « vivre ensemble »quelque peu hypocrite. Prenant la parole, dame YEO Bintou, déplacée de guerre, s’est présentée comme victime avec des documents à l’appui avant de prévenir en ces mots « la rupture d’avec la culture de la violence se fera lorsque les jeunes auront du travail car seul le travail des jeunes réduira considérablement la main d’œuvre pour d’éventuelles activités de rébellion ou de miliciens ». Au cours de ces consultations, les femmes qui en veulent terriblement à la classe politique, n’ont pas été tendres avec celle-ci. Et c’est par un cri du cœur qu’elles se sont exprimés en ces termes : « Dix ans durant, le pays a souffert et les femmes avec. De grâce ! Abandonnez vos projets ignobles de déstabilisation de notre pays ; mettez fin à la politique de rattrapage si frustrant. Retrouvez-vous au chevet du pays malade pour régler les problèmes de la cherté de la vie et enfin trouvez du travail aux enfants de ce pays tel que consigné dans vos différents programmes de société. Ainsi, vous auriez fait œuvre utile et la Côte d’Ivoire s’en portera mieux ». A la fin de ces séances d’écoute, c’est de façon unanime que les participants ont dit leur foi en une réconciliation réussie et une Côte d’Ivoire unie et pacifiée.
Ismaël TOURE
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