L’ex porte-parole du RHDP en proie à une forme certaine d’anarchisme…
Sur le terrain, le clan Bédié vient de marquer un point. Alors que le secrétaire général du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), Alphonse Djédjé Mady, avait annulé d’autorité une réunion du «secrétariat général» convoquée sans son accord par Maurice Kakou Guikahué, son adjoint chargé de la mobilisation et de l’organisation. A l’issue de leur réunion, «protégée» par une vingtaine de «gros bras», les «rebelles», manifestement poussés dans le dos par le président du parti himself, ont annoncé dans une déclaration que le secrétariat général du PDCI se «désolidarise» de la candidature de Djédjé Mady et «réaffirme son soutien et sa loyauté à Bédié». Hier matin, le porte-parole de Henri Konan Bédié avait déjà dénoncé «les formes peu recommandables» de cette candidature, dans le cadre d’un entretien accordé à RFI.
Djédjé Mady, qui avait accusé Guikahué d’ »usurpation de fonction » et « de déstabilisation », a réagi hier soir sur Facebook. Il s’est drapé du manteau de l’avocat du respect des textes et a pointé les contradictions de ses adversaires. «Selon des chiffres fournis par les organisateurs, 25 membres du secrétariat général auraient répondu présents à la convocation de Monsieur Guikahué. Ils ont pris acte de notre candidature, s’en désolidarisent et disent réaffirmer leur loyauté au président du parti à qui ils s’en remettent. Ils disent que la question de notre démission n’a pas été évoquée. Notre communiqué d’hier a donc eu son effet et nous avons bien fait de rappeler à l’ordre contre cette réunion illégale qui n’avait pas lieu d’être. Nous n’avons pas présenté notre candidature au nom du secrétariat général du parti, mais plutôt en notre nom propre et à l’attention des militants. Il n’y avait donc pas lieu pour un secrétariat général de se réunir sans son chef. C’est comme si un conseil de gouvernement était organisé dans le dos d’un Premier ministre sans l’aval de celui-ci. Les textes, rien que les textes et leur respect ! Voilà tout le sens du combat que nous menons», a-t-il écrit. Le président Laurent Gbagbo, qui a souvent défendu le respect de la Constitution et des institutions de la République face à un RHDP saisi du «démon» de l’anarchie, et dont Djédjé Mady était le porte-parole, doit esquisser un petit sourire de sa prison de Scheveningen.
Philippe Brou
Le Nouveau Courrier
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