Forcé par la justice ivoirienne à garder le silence durant 12 longs mois assortis d’un passage en prison (MACA), Laurent Akoun a retrouvé son poste de Secrétaire général du Front Populaire Ivoirien [FPI] ce mercredi.
Camarades,
Je viens d’obéir à la loi. Les deux peines complémentaires à ma détention, la fin de l’interdiction de séjour sur le territoire et la perte de mes droits civiques, sont arrivées à échéance, hier mardi 27 août 2013 à minuit.
Au moment où je reprends ma place parmi vous, j’aimerais, avant tout propos, vous dire que mes premières pensées affectueuses et militantes vont vers Laurent Gbagbo, notre symbole… et Simone Gbagbo, la combattante.
Je pense également à tous ces jeunes civils et militaires dont Charles Blé Goudé, Agenor Youan Bi, Martial Yavo, Jean Yves Dibopieu encore détenus dans le sous-sol profond des libertés.
Je pense enfin à nos camarades, à tous ces citoyens contraints de vivre loin de la Côte d’Ivoire…
Deux points meubleront mon discours : la joie qui est mienne et la nécessité de remettre sur le métier notre ouvrage.
Ma joie.
Ce sentiment de bonheur, de satisfaction vive et intense qui vient du plaisir que l’on a à agir, à accomplir non pas une tâche répétitive, mais de contribuer à un certain progrès… Cette joie, c’est celle de retrouver mes compagnons de lutte. Comme vous m’avez manqué… Et, c’est le lieu d’exprimer ma profonde reconnaissance au président Miaka, au SG Kodjo, à toutes les structures et aux dirigeants du parti, à tous les démocrates connus (le pdt Dadié du CNRD, le pdt LD Fologo du RPP, le pdt Gervais Coulibaly du Cap-UDD, le Vp Jacques Akossi de l’UDCY, le pdt Ncho Atsain de l’USD…), à tous ceux qui attachent le grelot (les JV11), à tous les combattants de la liberté dont les actes de générosité nourriront l’histoire de la lutte démocratique.
A Gisèle, mon épouse et compagne, à mes enfants, collatéraux et amis, je dis merci ! Votre soutien et vos ressources passagères – qui parfois ne libèrent que provisoirement d’un embarras – m’ont permis de tenir.
Ma joie, c’est aussi celle de revoir libres, après plus de 810 jours, Pascal Affi Nguessan – Abou Drahamane Sangaré – Moïse Lida Kouassi – Martin Sokouri Bohui… avec qui nous avons fait rêver et continuons de faire rêver les Ivoiriens et ceux qui vivent avec nous. Camarades, nous avons démontré que la « Côte d’Ivoire pouvait être gouvernée autrement » dans un environnement de belligérance durant une décennie. C’est pourquoi ce pays doit être, ici et maintenant, Refondé.
Remettons sur le métier notre ouvrage (persévérons dans nos efforts) !
Les lignes bougent pour l’avènement d’une Côte d’Ivoire souveraine, démocratique, prospère et solidaire. Tel est notre projet. Œuvrons, en rassemblant toutes les forces de progrès, pour
– hâter la libération de tous les détenus, le retour des exilés et,
– reconquérir, par les urnes, le pouvoir d’Etat afin d’abréger la misère que nos concitoyens et tous ceux qui ont choisi de vivre chez nous ont en partage !
Camarades,
Ils rêvaient de rayer le FPI…, les voilà Gros-Jean comme devant. Car le FPI, ses dirigeants, militants et sympathisants, les patriotes ne peuvent être détruits ou rompus.
Camarades, nous sommes INFRANGIBLES (INDESTRUCTIBLES) !
Etre à la hauteur : Avons-nous les qualités pour nous tirer de cette situation difficile voire inédite ? Avons-nous les qualités pour naviguer entre les écueils et les incertitudes ?
OUI ! En ayant le souci ne pas porter atteinte aux valeurs qui nous unissent, à nos textes et surtout en développant un sentiment de considération envers chacun de nos camarades.
Fait à Abidjan, le28 août 2013
Le Secrétaire Général par intérim et Porte-parole
AKOUN Laurent
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