Prétendre tenir les rênes d’un parti politique comme le Pdci-Rda, nécessite beaucoup de moyens financiers au-delà de l’expertise politique et intellectuelle du candidat. Le président sortant du Pdci-Rda, Henri Konan Bédié, comme l’annonçait l’IA dans ses colonnes en début de semaine, ne lésinera pas sur les moyens pour succéder à lui-même à la tête du parti sexagénaire. En témoigne le conclave du week-end dernier à Yamoussoukro avec les secrétaires de section qui a mobilisé un bon pactole de billets FCFA pour son organisation. Le sécrétaire général, Alphonse Djédjé Mady, interrogé par un confrère lors de l’annonce officielle de sa candidature, sur ses probables sources de financement de sa candidature et de sa campagne a dit vouloir proposer son expertise politique pour le Pdci et non sa fortune. Mais, il a rassuré par la même occasion que ses financiers sont dejà là. Comme pour dire que l’absence des moyens financiers ne consiste pas un handicap pour son élection face à ses potentiels candidats. Notamment, le Président Bédié. « Ceux qui disent qu’Alphonse Djédjé Mady doit faire son bilan financier à la tête du secrétariat général du Pdci, ne savent pas de quoi ils parlent. Je suis d’accord pour le faire. Mais, qu’ils sachent que je ne suis pas ordonnateur des finances du Pdci et je n’ai pas ma signature sur les comptes du Pdci. Pour ma candidature, les financiers sont là. Mais, ce n’est pas ce que je propose au Pdci, je propose plutôt ma personne et non ma fortune», a répondu Alphonse Djédjé Mady. Toutefois, les interrogations demeurent sur l’identité réelle de ces ‘’financiers qui sont là’’, selon Djédjé Mady.
L.Barr
Djédjé Mady et l’équation baoulé
Ça y est ! Djédjé Mady sera candidat à la présidence du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) au XIIème congrès prévu le 3, 4 et 5 octobre 2013. Il l’a lui-même annoncé hier devant la presse à la maison de ce parti à Cocody. Ce qui apparaissait comme des rumeurs est devenu réalité. Djédjé Mady candidat, une page se ferme et une autre s’ouvre, celle de faire adhérer les militants du Pdci à sa cause. Toute chose qui passera par la création des mouvements de soutien et d’organisations pour défendre ses idées. Djédjé Mady doit disposer de gros moyens financiers pour pouvoir mobiliser, mais également conquérir le cœur des populations baoulés qui constituent à elles seules plus de 75 % de l’électorat du Pdci. Certes Djédjé Mady pourrait avec lui des cadres Akan et Baoulé comme Charles Konan Banny, Jean Konan Banny et Gnamien Yao, Kouassi Akon, mais il appartiendra au président du directoire du RHDP de s’attirer la sympathie des chefs baoulé et de les convaincre sur la nécessité de le soutenir. Voyant les choses venir, le président Bédié a rencontré le 16 août 2013 à Yamoussoukro les chefs baoulé des régions Bélier, Iffou et Gbekê pour solliciter leurs bénédictions afin qu’il puisse poursuivre l’ouvre du président Félix Houphouët-Boigny. L’apport des têtes couronnées n’est pas à négliger dans cette bataille à la présidence du Pdci. D’autant plus que pour réussir le report des voix du parti en faveur du candidat Alassane Ouattara à la présidentielle de 2010, Henri Konan Bédié a eu recours aux gardiens de la tradition baoulé. Même si l’éjection du Premier ministre Ahoussou Jeannot à la Primature au profit de Duncan a été mal perçue par les Baoulés, rien ne dit qu’ils pourraient adouber Djédjé Mady.
Touré Abdoulaye
L’Intelligent d’Abidjan
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