Côte d’Ivoire Le PDCI de Bédié – affaire du clan, tribalisme, égocentrisme et antinationalisme

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Par Papou Diomandé

Lors du dernier conclave du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) à Yamoussoukro, « les 3.000 militants et responsables ont montré du doigt la mise en chômage des cadres du parti par leur remplacement systématique” par des personnalités proche de M. Ouattara ou appartenant à “son groupe ethnique”, notamment les dioulas, originaires du nord du pays. » (Jeuneafrique.com du 20-08-2013).

Les griefs du PDCI montrent non seulement l’égoïsme patent du vieux parti mais aussi un antinationalisme criard qui fait de ce parti une caisse à résonnance qui ne pense qu’à sa poche. Explications.

Quand le PDCI s’attaque au RDR et demande que ce dernier respecte les clauses de l’union signées avec tout le RHDP, le PDCI ne tient pas un discours pour défendre les intérêts de la nation mais plutôt pour défendre ses propres intérêts. Le pays aujourd’hui va à la dérive : massacres, rattrapage, népotisme criard, détournements de fonds, mauvaise gouvernance, violations des droits humains, cherté de la vie, chômage rampant, Education nationale au rouge, etc… Il y a tellement de problèmes sérieux dont on pourrait débattre mais le PDCI trouve que le plus important c’est sa mise à l’écart dans le partage du gâteau ivoirien. Le PDCI se plaint de ne pouvoir « manger » correctement parce que Ouattara lui enlève le pain de la bouche en ne nommant pas de cadres PDCI (entendez cadres baoulé) ou en faisant remplacer ceux-ci par des « cadres » du RDR. Ici, le PDCI fait bien montre de son égoïsme notoire et d’un comportement egocentrique qui frise un manque de nationalisme. Pourquoi les militants PDCI défendent-ils seulement leurs poches alors que le pays est dans l’abysse économique et social ? Tous les problèmes cités plus haut ne sont-ils dignes d’analyse et de solutions ? Pourquoi le PDCI ne dit-il pas que la politique de « rattrapage ethnique » de Dramane est nuisible au développement de la Côte d’Ivoire ? Cette politique honteuse et antinationaliste (antinationale) nuit-elle aux seuls militants PDCI (baoulés précisément) ? Le PDCI n’a jamais montré ou énoncé une politique de développement national. Hormis l’exécrable concept d’Ivoirité, il n’y a aucun acte que ce parti ait posé qui puisse donner un quelconque espoir à cette jeunesse ivoirienne éprise de liberté. Au contraire, les militants du PDCI préfèrent baisser la culotte devant les ogres dévastateurs qui tuent, pillent et violent la souveraineté nationale. Pour preuve, voici quelques noms d’individus qui démontrent exactement l’esprit dans le quel le PDCI fonctionne :

Venance Konan. Après avoir écrit que Ouattara était « un étranger et ne serait jamais président dans ce pays », Venance Konan accepte de lui chanter les louanges nuit et jour dans ses éditoriaux de Frat Mat. Pour quelles raisons ? Parce que Venance veut manger. Il veut un « poste de cadre de PDCI » au sein du Dramanistan .

Dr. Ahua Junior. Celui qui avait écrit tant de fois contre la France et ses affidés, Ouattara inclus, a fini par rejoindre le RDR, juste pour « avoir un poste et manger un peu ». Aujourd’hui, Ahua Jr en est tellement dégouté qu’il part du RDR, parti des « rattrapeurs » qui n’embauche que les dioula.

Tiburce Koffi. Quand il mangeait á la table de Gbagbo, il l’appelait « Président Gbagbo » et lui louait les lignes les plus révérencieuses de sa plume. Aujourd’hui, « pour un poste et pour manger », Tiburce défend bec et ongles les égorgeurs d’Abidjan.

Jeannot Ahoussou Koffi, ministre sans portefeuille, a accepté de se faire humilié par Dramane juste « pour un poste et un peu d’argent ». Ahoussou veut être quelqu’un en Côte d’Ivoire, lui qui a été un piètre ministre et l’avocat qui accusa Michel Gbagbo du délit de paternité. Aujourd’hui Ahoussou a eu un poste à la tête de l’Association Nationale des Régions Ivoiriennes. « Pour manger ».

Enfin, mon cher ami Gnamien Yao. Il n’y avait pas meilleur chantre que Gnamien Yao au FPI ! Lui qui ne jurait que par Gbagbo a trouvé soudain la route du PDCI, espérant que Dramane le nomme à un « poste pour manger un peu ». Que c’est malheureux !

Au PDCI, on milite pour nourrir sa poche et non pour défendre les intérêts du pays. Le PDCI est un parti antinationaliste, qui ne voit pas les intérêts supérieurs de la nation. Sinon, voyez un peu le comportement de Mr Henri Konan Bédié en train de se battre pour un « poste de chef de parti » pour continuer à « bouffer » les miettes que lui verse chaque mois Ouattara. Quelle honte !

Le véritable problème de la Côte d’Ivoire ce n’est pas Dramane Ouattara, c’est bien le PDCI et ses pontes qui ne réfléchissent jamais aux dangers que leurs actes posent. L’ivoirité, c’est le PDCI ! La guerre postélectorale de 2011, c’est aussi le PDCI ! Si ce parti avait eu le courage de dire non à l’imposture, nous n’en serions pas là [évidemment si Gbagbo avait géré le problème Ouattara en amont, nous n’en serions pas là non plus]. Le PDCI s’est allié à la rébellion parce que la France de Chirac avait promis de l’argent á Nzueba et a certains (in)dignitaires du vieux parti. En 2010 encore, rebelote ! Bédié prend des sous (des milliards, nous dit-on) pour dire que Ouattara avait gagné la deuxième place au premier tour des élections présidentielles. C’est encore Bédié qui appelle à voter Ouattara, sachant très bien que Mr Ouattara n’avait pas gagné plus de 20% des voix exprimées.

Le PDCI est un problème pour la Côte d’Ivoire parce qu’il a en son sein des individus qui sont une véritable force dissolvante dans la République. Avec Bédié à sa tête, les idées novatrices et progressistes auxquelles on s’attendait du vieux parti ont tari, comme évaporées par magie à la vue des milliards volés que lui donne le chef de rebelles, Dramane Ouattara.

Le PDCI n’a jamais eu une seule idée de développement pour la Côte d’Ivoire. Houphouët a d’abord pensé à développer son propre village, un autre signe égocentrique, au détriment des autres régions du pays. Pendant qu’il essorait les terres à l’Ouest, et divisait les familles au Nord Houphouët regardait les peuples du Sanwi, le l’Agnéby et du Fromager comme des réfractaires dangereux. On pense que le PDCI est une affaire de Baoulé ! Regardez-les se battre au grand jour, « pour avoir des postes et manger » pendant que la Côte d’Ivoire se meurt sous leurs yeux. Dommage !

Papou Diomandé
Papoudiomande @yahoo.fr

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