La justice égyptienne accorde la liberté conditionnelle à Moubarak
La justice égyptienne a prononcé la remise en liberté conditionnelle de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak, mercredi 21 août, dans le cadre d’une affaire d’enrichissement illicite, la dernière pour laquelle il était encore détenu. Ses avocats estimaient qu’il n’y a plus de fondement juridique à son maintien en détention.
Il n’était pas clair dans l’immédiat si M. Moubarak serait effectivement remis en liberté. Le parquet peut faire appel de la décision. D’après Al-Jazeera, il a 48 heures pour le faire. Agé de 85 ans, l’ancien président égyptien chassé du pouvoir début 2011 est actuellement en détention préventive à la prison de Tora, au sud du Caire.
M. Moubarak avait déjà bénéficié de libérations conditionnelles dans trois autres affaires au motif qu’il avait déjà effectué la période maximale de détention préventive. Poursuivi pour complicité de meurtre – après la mort de manifestants – et corruption, l’ancien président est toujours dans l’attente d’un procès. La décision de mercredi concerne la quatrième et dernière affaire, qui porte également sur des accusations de corruption.
Contraint à la démission le 11 février 2011 par un soulèvement populaire, Hosni Moubarak et son ex-ministre de l’intérieur Habib Adli avaient été condamnés en juin 2012 à la réclusion à perpétuité pour leur responsabilité dans la mort de 850 manifestants pendant la révolte de 2011. Ils risquaient alors la peine de mort. Six anciens hauts responsables de la sécurité jugés en même temps avaient pour leur part été acquittés.
UN INTÉRÊT FAIBLISSANT POUR LE SORT DE MOUBARAK
La Cour de cassation avait annulé tous ces verdicts en janvier, ordonnant un nouveau procès pour les huit accusés. Le procès en appel a repris samedi 17 août mais cette procédure n’implique pas que Moubarak reste en prison.
Si le procès en première instance de Hosni Moubarak avait captivé l’Egypte, fascinée par l’image de l’ancien chef de l’Etat autrefois intouchable et tout-puissant, couché sur une civière dans le box des accusés, le sort de l’ancien raïs suscite désormais nettement moins d’intérêt dans un pays secoué par une nouvelle révolte suite au coup militaire de début juillet.
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