Centrafrique: 11 tués dans une opération de désarmement à Bangui

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Bangui (© 2013 AFP) – Au moins 11 personnes ont été tuées à Bangui et une trentaine blessées dans la nuit de mardi à mercredi au cours d’une opération de désarmement de partisans de l’ex-président François Bozizé menée par les forces du nouveau régime centrafricain, a-t-on appris de sources hospitalières.

Six corps ont été déposés à la morgue de l’hôpital de l’Amitié et cinq à celle de l’hôpital communautaire, ont indiqué à l’AFP des sources de ces établissements. Quatorze blessés ont également été admis à l’hôpital de l’Amitié et 21, « dont certains dans un état grave », à l’hôpital communautaire, selon ces mêmes sources.

Des tirs nourris avaient été entendus dans la nuit dans les quartiers de Boy-Rabé et de Boeing, près de l’aéroport. Sous couvert d’anonymat, une source miliaire avait expliqué à l’AFP qi’il s’agissait « d’opérations de désarmement forcé dans les secteurs de Boy-Rabé au nord et ses environs, et de Boeing dans la zone de l’aéroport. Il y a eu des tirs d’armes légères et lourdes effectués par les ex-combattants du Séléka. Il y aurait eu des affrontements à certains endroits », avait-il ajouté.

Boy-Rabé est considéré comme un fief des partisans du général Bozizé, renversé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka dirigée par Michel Djotodia, qui a prêté serment dimanche comme nouveau président de Centrafrique. M. Bozizé se trouve actuellement en France.

Dans une déclaration à la presse, le procureur du tribunal de Bangui, Alain Tolmo, a affirmé que « 28 hommes armés (…) ont été arrêtés par les hommes du Séléka et mis à la disposition du parquet qui est dans une logique de lutte contre l’impunité ».

Lundi, le ministre d’Etat à la Sécurité, le général Nouradine Adam et les responsables des forces de défense et de sécurité avaient rencontré les notables de Boy-Rabé pour les sommer de dénoncer les détenteurs d’armes.

Selon des témoins, des scènes de pillages ont aussi été signalées dans le quartier où des congélateurs, appareils électroniques, matelas et véhicules ont été volés par des hommes armés qui seraient des « éléments incontrôlés », selon les autorités.

En avril, des ratissages similaires menés à Boy-Rabé et dans le quartier voisin de Kassaï par les forces du nouveau régime avaient fait une vingtaine de morts.

Depuis la chute du régime Bozizé, le pays vit dans un climat d’insécurité généralisée, avec des exactions contre la population perpétrées par des combattants issus de l’ex-rébellion.

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