L’exemple peut paraître anodin pour les non-initiés mais il constitue, pour les observateurs avertis de la vie politique ivoirienne sous Alassane Dramane Ouattara, une preuve révélatrice de l’importance incommensurable du frère cadet d’Alassane Dramane Ouattara au sein du régime de son aîné. En effet, selon le témoignage d’une source crédible proche du régime Ouattara, après avoir remporté la coupe d’Afrique des nations de football des moins de 17 ans (U17) à Marrakech (Maroc), le samedi 27 avril 2013, les Eléphanteaux ont regagné, exténués, Abidjan par un vol régulier, le lendemain dimanche. Cet état de fait, parce qu’il leur a été refusé l’un des avions présidentiels ivoiriens que le ministre des Sports, Alain Lobognon, avait sollicité auprès de Téné Birahima Ouattara, directeur financier de la présidence, ministre chargé des Affaires présidentielles et surtout frère cadet d’Alassane Dramane Ouattara, pour que les jeunes footballeurs ivoiriens qui viennent d’honorer le pays puissent rapidement regagner Abidjan. « Aucun avion n’est disponible », lui aurait répondu Birahima Ouattara. Fait cocasse, le Premier ministre, Daniel Kablan Duncan, à qui le ministre Lobognon se serait adressé, en premier, a préféré décliner tout engagement en demandant à son interlocuteur de voir directement Téné Birahima Ouattara. Evidemment, aucun avion présidentiel n’a été obtenu pour les Eléphanteaux. Le pouvoir de Téné Birahima Ouattara au sein du régime Ouattara va largement au-delà du contrôle des avions présidentiels. Une autre source proche du gouvernement Ouattara soutient que Téné Birahima Ouattara est en réalité au-dessus du ministre de l’Economie et des Finances. « Toutes les dépenses de l’Etat doivent avoir son aval. C’est lui qui décide de tout après concertation avec son grand-frère, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, et le français Philippe Serey-Eiffel. Tous les dossiers économiques passent impérativement par lui », précise notre source. A l’instar de son beau-frère Birahima Ouattara, Mme Ouattara née Dominique Nouvian tient un rôle central dans le régime Ouattara.
Pour nos sources, c’est elle la « vice-chef d’Etat de Côte d’Ivoire ». Tant elle a la main fourrée dans de nombreux secteurs : la politique, l’économie, l’agriculture etc. Pour sans doute, tenter de tromper la vigilance de l’opinion publique, Mme Dominique Ouattara soutient qu’elle ne se mêle pas de politique. Pourtant sur le terrain, la réalité est tout autre. Nos sources sont formelles, c’est elle qui mène un lobbying assidu auprès des hommes politiques français, américains etc. afin qu’ils ne lâchent pas son époux dont la gouvernance dictatoriale exaspère de plus en plus le monde entier. Au plan économique, Dominique Ouattara serait derrière de nombreuses structures-écran qui auraient bénéficié de gros marchés par gré à gré. Son frère, Philippe Nouvian, fondateur d’un cabinet dénommé Gecmo, a décroché, en exclusivité, un juteux contrat de gré à gré à la présidence ivoirienne et à l’assemblée nationale. Concernant l’agriculture, Mme Ouattara est fortement impliquée dans la filière café-cacao où son rôle est à la fois obscur et insaisissable. Surtout que la multinationale britannique Amajaro accusée par certaines sources de « régenter » la filière cacao en Côte d’Ivoire, depuis qu’Alassane Ouattara a été installé au pouvoir, a pour Directeur Afrique, Loïc Folloroux, fils de Mme Ouattara. Ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko est l’un des quatre manitous du régime Ouattara. Il coiffe au poteau auprès d’Alassane Dramane Ouattara, son « éternel » rival, l’ex-chef de la rébellion armée, Guillaume Soro Kigbafori, actuel président de l’Assemblée nationale. Les circonstances de la récente libération de 14 prisonniers politiques sont une preuve de cette union « sacrée » Alassane Ouattara-Hamed Bakayoko contre Soro. Selon une source gouvernementale, si Kablan Duncan est le Premier ministre nominal, le vrai Premier ministre, au regard de l’étendue de ses pouvoirs et de sa proximité de complicité avec Alassane Ouattara, c’est Hamed Bakayoko. Un exemple de faits parmi tant d’autres : c’est Hamed Bakayoko et Alassane Dramane Ouattara qui auraient décidé depuis Man (lors de la visite du chef de l’Etat dans l’Ouest du pays) de la libération, le 3 mai 2013, d’Ousmane Sy Savané, patron du journal Le Temps. Cela, après avoir reçu les parents du patron de presse venus d’Odienné. Comme on peut le constater, Alassane Dramane Ouattara, Dominique Nouvian Ouattara, Téné Birahima Ouattara et Hamed Bakayoko sont les quatre manitous de l’actuel régime qui ont le vrai pouvoir de décision.
Notre Voie
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