« Conflit social » à la SGBCI la direction d’estime « complètement impuissante »

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«Conflit social» à la SGBCI Bernard Labadens, directeur général : ‘‘Je ne sais pas qui est à la manœuvre…’’

A la suite des mails anonymes faisant état des revendications salariales des employés de la Société Générale des Banques de Côte d’Ivoire (SGBCI) qui circulent depuis le 25 Juillet 2013, M. Bernard Labadens, directeur général de cette institution a animé une rencontre en présence du président du conseil d’administration, Tiémoko Yadé Coulibaly. Il s’agissait pour la direction générale de donner sa position sur ce malaise.

Selon Bernard Labadens, le conflit social qui prévaut est né sur les réseaux sociaux. Jusque-là, il n’a pas eu d’interlocuteur réel avec qui entamer les discussions. «Malgré toute ma volonté à sortir de cette crise, je suis complètement impuissant. Nous sommes bloqués parce qu’ils veulent un dialogue direct, or ce n’est pas possible. On ne peut pas discuter avec 1200 employés en même temps. Pour une entreprise de 10 personnes, c’est possible. Je ne sais pas qui est à la manœuvre…», a-t-il déclaré. Son impuissance, a-t-il avoué, est due au fait que personne ne veut assumer les revendications. Pis, a-t-il rappelé, toutes les tentatives d’organisations d’élections pour trouver un délégué de personnel n’ont pu aboutir quoique supervisées par l’Inspection du travail. «J’entends dire qu’il y aura grève et s’il y a grève, ce sera illégale», a-t-il fait savoir. A la question de savoir si la banque empêche la formation d’organisation syndicale en son sein, il a répondu par la négative : « Il faut qu’ils acceptent de faire tout dans les normes de la Loi. Bien au contraire, leurs revendications sont des contributions qui seront appréciées ». A l’en croire, cette institution ne peut céder à pareille manière de revendiquer parce qu’elle ressemble fort à un chantage. Aussi pense-t-il que si un engagement est pris pour solutionner un problème de salaire à partir des tracts anonymes qui circulent, ces acteurs pourraient s’accommoder de cette pratique. « L’image de la banque est sérieusement entamée et ça nous arrive à un moment où ‘’la guerre des banques’’ a lieu. Cela dit, nous sommes la plus grande banque et nous sommes installés. Le personnel travaille. La direction et le conseil d’administration sont ouverts au dialogue. Encore faudrait-il qu’on ait des interlocuteurs », a-t-il dit. Une position qu’a soutenue Tiémoko Yadé Coulibaly, le président du conseil d’administration.

K. Hyacinthe

L’Intelligent d’Abidjan

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