Le bon business des funérailles en Afrique

Cercueil_Mike-Hutchings-Reuters

Jeune Afrique (Avec Reuters)

Sur le continent, le nombre de funérailles par habitant est plus élevé que n’importe où dans le monde. © Reuters
Les funérailles peuvent coûter très cher en Afrique. Une aubaine pour les assureurs qui cherchent à faire des affaires dans l’une des zones géographiques dont le développement est le plus rapide au monde.

Avec des cercueils en forme de poisson ou encore de taureau, les funérailles en Afrique font largement appel à la créativité des entrepreneurs de pompes funèbres. Une originalité qui n’est pas sans effet sur le porte-monnaie des familles car les enterrements peuvent coûter très cher en Afrique. Une particularité qui n’a pas échappé aux assureurs. Alors que, sur les marchés développés, les assureurs réalisent la part la plus importante de leur chiffre d’affaires en proposant des couvertures automobile ou habitation, le taux élevé de mortalité et les faibles niveaux d’épargne du continent permettent de vendre aux Africains des « assurances funéraires » qui les autorise à s’offrir des funérailles qui peuvent coûter l’équivalent de plusieurs mois de salaire. D’après l’assureur sud-africain Hollard, des funérailles standard coûtent environ 30 000 rands (soit 3 300 dollars) alors que le revenu mensuel d’un salarié du tertiaire est de 14 000 rands.

Un business « culturel »

« Il y a un gros problème avec ça. Les gens pensent que si vous voulez des funérailles intimistes et modestes, c’est parce que vous n’avez pas d’argent », déplore Emily Chauke, une consultante en cosmétiques sud-africaine de 43 ans, citée par Reuters, qui paie 64 dollars par mois pour rembourser des funérailles familiales. En effet, beaucoup d’Africains insistent pour avoir des funérailles les plus somptueuses possible.

Les Africains ne sont certes pas les seuls à dépenser beaucoup d’argent pour enterrer leurs morts. Mais, sur le continent, le nombre de funérailles par habitant est plus élevé que n’importe où dans le monde. En Afrique du Sud, par exemple, le taux de mortalité dépasse 17 personnes sur 1 000 par an, c’est-à-dire presque le double de la moyenne globale. Par ailleurs, six des dix pays ayant le plus fort taux de mortalité sont africains, selon le CIA World Factbook.

Assurances funéraires

« Les assurances funéraires constituent un produit de pointe dans beaucoup de nos marchés. Elles contribuent actuellement à plus de 60 % des ventes d’assurance-vie individuelles en Afrique », affirme Gautam Duggal, responsable du secteur bancassurance pour la banque britannique Standard Chartered en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du Sud.

Tandis que les sociétés de services financiers considèrent l’assurance funéraire comme une manière de s’implanter dans plusieurs marchés africains, elles doivent désormais faire face à une concurrence locale importante. Par exemple, une société ougandaise, A-Plus Funeral, est passée d’un seul directeur de funérailles il y a dix ans à 13 aujourd’hui et réalise 2 millions de dollars de chiffre d’affaires par an.

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