Sauf changement de dernière heure, c’est demain que le président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, se rendra dans la région de Goh. L’hôte de marque des populations de cette région profitera de son séjour pour communier avec les différentes couches sociales de Gagnoa, la capitale de la région. Cette visite du N°2 de la République, qui intervient après la grave crise postélectorale, sera l’occasion pour lui de permettre aux populations de fumer le calumet de la paix avec les populations de cette région. Puis, de permettre à ceux qui réclament contre vents et marée la libération de l’ex-chef d’Etat, Laurent Gbagbo, son épouse, Simone Gbagbo et le président du Cojep, Blé Goudé Charles, avant d’aller à la paix. Cette visite de l’homme du perchoir a connu la participation active d’une délégation du conseil des chefs traditionnels du département, conduits par leur chef central, Gbizié Lambert. Outre la ville de Gagnoa, Guillaume Soro a promis de fouler le sol de Mama, village natal de Laurent Gbagbo, Gnaliépa, celui de sa génitrice et Kpogrobré, le village de Blé Goudé Charles. Mais, à quarante huit heures de cette visite historique, des cadres de la région s’y opposent farouchement. L’ancien chef de protocole de Laurent Gbagbo, Allou Eugène, fils de Gagnoa, attend avec impatience cette visite qu’il salue. Il s’est désolidarisé de ceux qui ne veulent pas recevoir le président du Parlement sous le Fromager. Sébatien Dano Djédjé, un autre cadre de la région et non des moindres, embouche une autre trompète. Il demande que Guillaume Soro n’arrive ni à Mama, ni à Gnaliépa, encore moins à Kpogrobré. Une manière subtile de s’opposer à l’arrivée de son hôte sur la terre de ses ancêtres.
Sylvain Beugré
L’Expression
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