Par Aya Houphouët Batelet
Le face à face de novembre 2010 en Côte d’Ivoire entre les deux candidats aux élections présidentielles aurait suffi à la majorité des ivoiriens pour virer du côté de «ADO solutions», face à un candidat Laurent Gbagbo élu en 2000 dans des «conditions calamiteuses», très mal conseillé et mal préparé pour défendre sa gestion.
Le candidat Allasane Ouattara une fois élu à son tour, avec le soutien des forces étrangères et d’une rébellion en bandoulière, le monde entier assiste davantage à un véritable mode de communication de «moules de fabriques de mensonges et de gaspillage des ressources financières de la Côte d’Ivoire».
Experts consultants en communication
Deux années successives que le décor est désormais planté à la veille de chacune des fêtes nationales [accession du pays à l’indépendance coloniale] avec la mise en scène par la maison privée de communication Vodoo, qui utilise sous le sceau «expert-consultant» des renards journalistes du service public ivoirien de communication, en l’occurrence M. Pascal Brou Aka [planton de la presse audio-visuelle gouvernementale] et Mme Agnès Kraidy [rescapée de la presse écrite gouvernementale pro-Gbagbo].
Face aux journalistes expert-consultants, à deux reprises successives (2012, 2013), le président Allasane Ouattara va rappeler aux communautés nationale et internationale que la «Côte d’Ivoire est sur la bonne voie pour devenir l’un des pays émergeants à l’horizon 2020». Selon lui, sa politique «ADO solutions» est la preuve vivante qui lui permet de parcourir le monde entier à la «Recherche des solutions» aux problèmes de la Côte d’Ivoire. Depuis plus de trois à quatre décennies, «c’est sous seulement son règne qu’un Président de la Côte d’Ivoire est accueilli par la Très Haute Personnalité des USA, en Allemagne, en Israël, etc. et, que certaines Très Hautes Personnalités des pays comme le Maroc, Nigéria et le Liban ont visité le sol ivoirien». Désormais, la Côte d’Ivoire est sur la carte du monde, lui confiait un ami fictif, que personne ne connait.
Au plan national, «ADO solutions» a permis la mise en place du Programme Présidentiel d’Urgence (PPU) solidement accroché à son ONG privée-publique «Children of Africa». Les actions et activités du PPU et de l’ONG présidentielle sont considérables «parce qu’elles se substituent aux rôles assignés au gouvernement, désormais dépourvu de confiance et de crédibilité devant le peuple ivoirien».
Aujourd’hui, des travaux routiers s’embrassent partout sur le territoire national et au-delà. Sous la supervision du ministre Patrick Achi [construction du 3e pont qui sera livré avant 2015; de l’autoroute due Grand-Bassam dont la livraison est prévue dans 20 mois et son prolongement jusqu’au Ghana, Togo, Bénin et Nigéria, le prolongement de l’autoroute du nord jusqu’à Yamoussoukro et même Bouaké et Ouagadougou (Burkina Faso); des aéroports dans les villes régions et aérodromes dans toutes les principales villes de la Côte d’Ivoire; etc.], des biens immobiliers publics y compris sa résidence personnelle à Cocody sont réhabilités ou repeints [campus et cités universitaires, centres de santé, bâtiments des corps préfectoraux et forces de l’ordre et sécurité, etc] et, peu importe de dire grand merci aux partenaires techniques financiers – Union Européenne, Banque Mondiale, PNUD, UNOPS, AFD, etc.- parce qu’il s’agit des fruits des nombreux voyages à l’étranger du Président de la République et surtout de la justification et de l’acceptation du surnom de «Margellan».
Vivre après «vivre ensemble»
L’initiative «ADO solutions» n’est pas «Vivre ensemble» parce qu’elle vient après «Vivre ensemble» qui est l’émanation d’un parti politique appelé RDR. «ADO solution est mon reflet, ma volonté», estime Allasane Ouattara, parce qu’il permet de passer au gré-à-gré des marchés et des contrats aux amis et connaissances internationalement reconnues comme des fossoyeurs des ressources naturelles africaines et, surtout « m’ayant soutenu nuit et jour pendant ma vie d’opposant de 20 ans suivie de la bataille d’Abidjan afin que j’accède au pouvoir». Selon Allasane Ouattara, les entreprises qui ne sont pas choisies par appel d’offres doivent s’organiser en Consortium avec ses amis et connaissances pour ensemble gagner des marchés parce-que lui, Allasane Ouattara «doit aller très vite» car les Ivoiriens ont faim et, sont pressés et veulent voir du concret.
Voilà pourquoi en cette période de mi-mandat, «je me presse dès maintenant de solliciter le suffrage universel du peuple ivoirien pour un second mandat afin de terminer mes nombreux chantiers de développement». Ceux-ci permettront non seulement aux ivoiriens de m’apprécier et de savoir que j’aime la Côte d’Ivoire, mais «à M. Venance Konan et ses parrains de continuer à se racheter à mon égard et d’exposer mes nombreuses réalisations au public pour protéger leurs fonctions après des années d’insultes – ivoiritaires ».
Aveu d’échec
Le président-candidat qu’il est, veut du concret parce qu’il reconnait qu’il est en train d’échouer et qu’après plus de 10 ans de présence «de mon parti RDR dans les différents gouvernements depuis mon coup d’état de décembre 1999 avec le FPI de Laurent Gbagbo et, cela suite au boycott actif de 1995, je ne savais pas que le pays allait se dégrader dans toutes ses couches sociale et économique». Le président-candidat reconnait devant vous Madame et Monsieur les expert-consultants de Vodoo «…qu’il a trouvé un pays déchiré et à plat ventre économiquement où tout est à refaire ….» parce qu’Allasane Ouattara est étranger à tout ce qu’a vécu le pays et n’a aucune implication et responsabilité dans la gestion de la Côte d’Ivoire depuis plus d’une décennie. Entre temps, avant les élections présidentielles de 2015, le laboratoire «Recherche de solutions» attend trouver la formule magique pour appliquer la distribution de la nationalité par «rattrapages en masse» et la délivrance désormais des titres fonciers faite uniquement par 2 de ses plus proches collaborateurs, des disciples parmi ses fidèles militants: ministère de l’économie et des finances et celui de la construction, l’assainissement et du logement.
Une fois réélu, le laboratoire «Recherche de solutions» se donnera la mission de régler définitivement le problème de sécurité en se débarrassant du chef rebelle Soro Guillaume, de ses Com’Zones et de sa bande armées [parce que le président-candidat aura désormais les mains libres pour tous les jeter en prison]. Il pourra aussi se débarrasser d’un premier ministre spécialiste des croissances à deux chiffres sans adéquation avec les réalités sociales. Mister Ado Solution se débarrassera aussi des ministres «homme d’affaires» et des «ministre-président de parti».
Pour terminer son interview télévisée, «ADO solution a besoin d’un second mandat parce que son laboratoire de recherche de solutions est très actif présentement avec la mise en liberté provisoire des pro-Gbagbo, et a déjà renoué avec les cérémonies du prix de l’excellence et des décorations par la grande chancelière de 78 ans.
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook