Avis sur la question : Quel FPI pour la reconquête du pouvoir politique ?

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Libre Opinion par Jean Dezouan alias «Pangloss»

Dans le premier discours livré aux militants du FPI, au lendemain de sa sortie de prison, le Président AFFI a déclaré « Lorsque le président par intérim nous aura invités à un forum plus politique, nous aurons à expliquer largement et à nous entendre sur les axes de cette nouvelle phase de la lutte ».
(La nouvelle phase de lutte dont parle le président AFFI étant la reconstruction de la Côte d’Ivoire, à laquelle le FPI devra prendre sa part, en s’engageant et en prenant tous les risques qui permettront au pays d’avancer).

Il est un truisme de dire aujourd’hui, que le parti de Laurent GBAGBO a été largement ébranlé, relativement désorganisé par la crise postélectorale, par les exactions, brimades et persécutions dont ses dirigeants et militants ont été l’objet.

Il importe donc, au moment où le FPI renait progressivement de ses cendres, qu’il fasse son aggiornamento au cours d’une assise d’où se dégageront des militants capables de conduire avec dextérité la nouvelle phase de lutte dont le canevas, les méthodes et les moyens auront préalablement obtenu la caution du parti tout entier.
Cette assise sera inéluctablement la seule habilitée à donner une réponse à la lancinante question : Quel FPI pour la reconquête du pouvoir politique ?
Cette interrogation pose en elle-même :

– La nécessité de revoir les stratégies mises en œuvre par le FPI depuis 1990 et qui lui ont permis en 2000 d’accéder au pouvoir.
– L’impérieuse exigence, d’opérer parmi ses cadres et dirigeants, en se référent à leur gestion passée du parti et des affaires de l’Etat, des choix rigoureux et objectifs qui écartent ceux qui par légèreté, par insouciance ou suffisance n’ont pas souvent été à l’écoute des militants ni donné d’exemples de socialistes dans leurs faits et gestes.

– De notre point de vue, cette démarche urge dans la mesure où il est indispensable que la réflexion précède l’action et la réorganisation l’entame d’une autre démarche.

Les deux permettant de faire le point, de corriger les erreurs, les manquements, les pesanteurs d’une part et de l’autre le remplacement des hommes qui ont été sources de revers.

«Le forum plus politique» dont parle le président du FPI est une nécessité du moment qui ne devrait souffrir d’aucun préalable, surtout maintenant qu’il devient possible, grâce à la libération du président AFFI N’guessan premier responsable du parti.

Nous croyons que le FPI ne devrait pas continuer à fonctionner avec des intérimaires, même si par ailleurs ces derniers ont réussi le pari de le remettre à flot avec tous les risques encourus.

Nous ne croyons pas non plus qu’il soit indiqué que les titulaires remplacés doivent retrouver systématiquement leurs responsabilités, au risque que cela engendre des frustrations et des malaises dommageables à la cohésion indispensable que requièrent les nouvelles ambitions du FPI. Si le parti de Laurent Gbagbo est un esprit et un programme comme l’a affirmé le président AFFI, alors, il ne saurait nullement s’identifier exclusivement à un seul homme, ni à une seule équipe. Son fondateur lui-même, avec prémonition avait déclaré : «Si je tombe, enjambez mon corps pour continuer la lutte».

Au total, une nouvelle phase de lutte implique qu’elle soit repensée et menée par des hommes susceptibles de la réussir, même si les objectifs et l’esprit demeurent les mêmes.

Il revient à la plus haute instance du FPI d’opérer les choix et les réorientations qui s’imposent au regard d’un proche passé dont elle devrait tirer de multiples enseignements.

Le FPI devrait dès à présent avoir le flair et le courage d’engager sans tarder sa propre «Refondation» pour avoir des chances de reconquérir le pouvoir d’Etat.

Jean Dezouan alias «Pangloss»

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