Moov-CI obtient la licence 3G+ sans remplir les conditions d’Appel d’offres: « Si c’était à refaire, je le referais » (ministre)

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Koné Bruno

Le ministère de La Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication (MPTCI) dirigé par Bruno Nabagné Koné a fait ce jeudi le bilan des deux années à la tête de ce département. C’était devant la presse nationale et internationale venue l’écouter à l’hôtel Novotel d’Abidjan-Plateau. Il s’est félicité des avancées notables obtenues en si peu de temps. Car, selon lui, la Côte d’Ivoire est en train de remonter la pente de son grand retard sur les pays de la sous-région. D’ici à 2014, avec la fin de la construction de 5 Back Bones qui relieront toute l’Administration ivoirienne de toutes les régions du pays et du monde. Mais en plus de tous les services innovant dont bénéficieront les Ivoiriens, il existe désormais un cadre juridique pour lutter efficacement contre la cybercriminalité dont souffre considérablement le pays du Président Alassane Ouattara qui veut faire de la Côte d’Ivoire « un pays émergent à l’orée 2020 ».

Après son brillant exposé qui a énuméré toutes les actions de son département et du gouvernement pour rattraper le retard de la Côte d’Ivoire en matière des nouvelles technologies, le ministre Bruno N. Koné s’est prêté aux questions des journalistes. C’est alors qu’un journaliste est revenu sur une affaire qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive sous le régime de Ouattara en 2012. A savoir « Attribution des licences 3 G, Koné Bruno repêche son oncle Koné Dossongui-Et octroie la licence 3G à MOOV-CI, pourtant recalé-La colère d’Orange-CI et MTN-CI » (voir : http://www.lebanco.net/banconet/bco12104.htm). Le ministre en charge des TIC s’est voulu clair. « Si c’était à refaire, je le referais », a-t-il martelé avant de s’expliquer. « L’Etat de Côte d’Ivoire, à travers le ministère de La Poste et des TIC que je dirige, avait 4 licences 3G+ à vendre aux 5 opérateurs existant en son temps pour accroître leurs offres de services. Nous avons confié la sélection à l’Agence des Télécommunication de Côte d’Ivoire (ATCI, devenue cette année ARTCI, Autorité de régulation) qui a lancé un appel d’offres. Sur les 5 opérateurs, seulement 3 ont postulé. Il y avait Orange-CI, MTN-CI et Moov-CI. Après analyse des dossiers, l’ATCI a sélectionné 2 opérateurs, estimant que Moov ne remplissait pas les conditions. Les résultats qui devraient nous parvenir pour que nous informions les postulants ont été directement mis à leur disposition par l’ATCI. Moov-CI nous a saisis et nous aussi avions constaté que les conditions n’étaient pas remplies. Dans les négociations, nous avons réussi non seulement à vendre la licence à Moov au même prix de 6 milliards FCFA, mais obtenu des promesses fermes de la part de ses dirigeants de se mettre au niveau des autres acquéreurs de licences 3G. Et le temps nous a donné raison », a-t-il expliqué. Parce que la 4ème licence est toujours sans preneur. On en aurait eu 2 sous le bras et perdre les 6 milliards pour un Etat qui sort à peine de crise grave et qui a besoin d’argent. « Cela aurait été autrement si plus de 4 opérateurs postulaient. Mais dans le cas d’espèce, tout Ivoirien qui pense à l’intérêt de la Côte d’Ivoire aurait agi comme je l’ai fait. Donc si c’était à refaire, je le referais », a-t-il répété.

Gilles Richard OMAEL à Abidjan

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