Côte d’Ivoire: le Cojep de Blé Goudé demande l’amnistie générale au nom de la réconciliation nationale

arrestation charles ble goude

Par RFI

Le Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) a lancé, vendredi 2 août, à Abidjan, une campagne pour réclamer l’amnistie générale. Le Cojep, nouveau parti politique issu du Congrès des patriotes créé par Charles Blé Goudé, estime que cette amnistie générale est la seule façon de parvenir à une réconciliation réelle dans le pays.

Face au dialogue politique et à la réconciliation bloqués, face à une justice ivoirienne qui ne poursuit qu’un seul camp depuis la fin de la crise postélectorale, il n’y a qu’un seul remède, selon Joël Poté, président par intérim du Congrès panafricain des jeunes et des patriotes (Cojep) : « l’amnistie générale ». Une mesure que le président Ouattara veut éviter de prendre pour « ne pas pérenniser l’impunité ».

« Le choix de l’amnistie ne signifie pas que nous ne sommes pas pour la justice. Le choix de l’amnistie, ce n’est pas faire le choix de l’impunité », plaide Joël Poté. « Nous estimons que le président Laurent Gbagbo l’a fait en 2003, et cela a permis de détendre le climat politique. Pour nous, il est important que le président Ouattara pose cet acte fort, au nom de la réconciliation, dans l’intérêt de tous. Il faut une loi d’amnistie pour tourner définitivement la page de la crise post-électorale », insiste-t-il.

Soutien de l’ancien porte-parole de Gbagbo

Considéré comme le chef de file de l’aile modérée du Cojep, Joël Poté avait invité des représentants de la société civile et d’autres partis politiques, ce vendredi 2 août. Il a reçu le soutien de Gervais Coulibaly, ex-porte-parole de Laurent Gbagbo, qui a créé sa propre formation politique et continue de demander au pouvoir la libération des détenus pro-Gbagbo.

Il a conseillé au président par intérim du Cojep de ne pas « créer les conditions » pour se faire arrêter, comme ce fut le cas pour le très critique secrétaire national intérimaire de la jeunesse du Front populaire ivoirien (FPI), Justin Koua, interpellé le 7 juin dernier et inculpé « d’atteinte à la sûreté de l’Etat ».

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