D’après une étude américaine publiée jeudi dans le revue Science, la chaleur attise les comportement belliqueux. Un tel lien pourrait même avoir des conséquences désastreuses si le réchauffement climatique de la Terre se poursuivait, mettent en garde les chercheurs des universités de Berkeley et de Princeton, à l’origine de ces travaux.
« Nous pensons que les effets (que nous avons recensés) sont suffisamment importants pour que nous les prenions au sérieux et que nous nous demandions si ce que nous faisons ou pas aujourd’hui peut avoir une influence sur le degré de violence du monde de nos enfants demain », indique Solomon Hsiang, principal auteur de l’étude.
Pour aboutir à cette conclusion, les scientifiques ont mené une « méta-étude » portant sur une soixantaine d’analyses posant la même question dans les disciplines les plus diverses, comme l’archéologie, la climatologie, les sciences politiques ou l’économie. L’une d’elles par exemple relève que les violences d’ordre criminel – agressions, meurtres, viols, violences domestiques… – sont plus fréquentes quand la température est plus élevée. « Les preuves amassées montrent que les êtres humains sur le globe se montrent peu capables de faire face à l’exposition à des températures plus chaudes », pointe dans un communiqué Marshall Burke, coauteur de ces travaux.
Les raisons d’un tel phénomène restent assez vagues. Plusieurs théories existent, relèvent les chercheurs. L’une d’elles fait le lien entre des récoltes moins bonnes à cause d’une sécheresse et une propension plus grande des hommes à prendre les armes pour s’assurer un moyen de subsistance. La chaleur pourrait aussi avoir des effets physiologiques et entraîner des réactions violentes.
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