Les errements de l’ex-petit juge de Dimbokro
Le retour perdant du juge politique
Dans un entretien fleuve avec les confrères du quotidien «Le Patriote», il a tenté de faire croire qu’il n’y a pas de prisonniers politiques sous le régime d’Alassane Dramane Ouattara.
Il a déclaré ce qui suit : «Je sais qu’il y a des prisonniers. Ces gens certes sont des personnalités politiques, mais je ne crois pas qu’ils soient des prisonniers politiques. Au sens où ces personnes seraient emprisonnées par rapport à leur opinion politique, à leur idéologie». Naturellement, cette supputation politicienne est une énorme méprise. Car, en se référant à la définition du concept de «prisonnier politique», mais aussi au regard de la réalité politique, on ne peut pas accorder de crédit aux dires de l’ancien magistrat. Parlant de la définition de «prisonnier politique», il est bon de savoir qu’elle a été élaborée en 2001 au sein du Conseil de l’Europe par les experts indépendants du Secrétaire général. Les experts en question «avaient pour mission d’évaluer les cas de prisonniers politiques présumés en Arménie et en Azerbaïdjan, dans le cadre de l’adhésion de ces deux Etats à l’Organisation». Et les critères choisis prennent en compte la condition des personnes dont «la détention a été imposée en violation de l’une des garanties fondamentales… en particulier la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté d’expression et d’information et la liberté de réunion et d’association»ou «si la détention a été imposée pour des raisons purement politiques sans rapport avec une infraction quelle qu’elle soit» ou encore «si, pour des raisons politiques, la personne est détenue dans des conditions créant une discrimination par rapport à d’autres personnes» ou même «si la détention est l’aboutissement d’une procédure qui était manifestement entachée d’irrégularités et que cela semble être lié aux motivations politiques des autorités.»…
Comme on le voit, le concept de prisonnier politique est en rapport avec la violation des «garanties fondamentales» avec «des raisons politiques sans rapport avec une infraction quelle qu’elle soit… », avec, en outre, «une discrimination par rapport à d’autres personnes»et avec «une procédure manifestement entachée d’irrégularités». A partir de ces définitions, il est facile de dire que la Côte d’Ivoire vit sous un régime de dictature avec plus de 700 détenus politiques.
Extraits de Note Voie de ce vendredi 02.08.2013
Le titre est du Journal de Connection [ljdc.info]
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