Une grève à la japonaise. Les employés de la Société Générale des Banques en Côte d’Ivoire (SGBCI), bandeaux rouges noués aux poignets, avaient entamé, le vendredi 26 juillet dernier, un mouvement de protestation initié par un collectif dénommé ‘’Toi et Moi ‘’ qui, selon eux, “n’est pas une grève’’ mais plutôt “un avertissement’’, en même temps “un cri d’alarme’’. Et aussi pour exiger de leur Direction de meilleures “conditions de vie’’ notamment leur “traitement salarial’’. Mais depuis le lancement du mouvement, la direction semble ne pas être sereine. Depuis le lundi 29 juillet, cette même direction qui, depuis deux ans, ne se précipitait guère pour doter la banque de délégués, vient de lancer un nouvel appel à candidature aux postes de délégués du personnel. Et ce,dans le but, selon une note à l’attention de tout le personnel et signé de la Direction, d’instaurer un cadre de dialogue. « En attendant que des discussions puissent s’engager et que soit trouvée une réponse appropriée aux attentes du personnel, ce que la Direction Générale souhaite ardemment et le plus rapidement possible, nous en appelons au sens des responsabilités de chacun, afin d’éviter de porter atteinte à l’image de notre Etablissement et d’inquiéter la clientèle, dans un contexte de concurrence exacerbée», indique en substance cette note. Cette invitation rencontre déjà l’adhésion du personnel. 21 personnes y sont déjà inscrites. Mais après, bien sûr, avoir eu les assurances de la direction de ne pas les prendre manifestement pour responsables de la crise qui secoue la Banque depuis un moment. « Le dialogue social ne peut se dérouler que dans le cadre des dispositions contenues dans le Code du travail. Afin de pouvoir exercer leurs missions dans les meilleures conditions, les nouveaux délégués bénéficieront d’une formation dispensée par l’Inspection du Travail elle-même. Faut-il le rappeler, les délégués sont des salariés protégés »,signifie cette même note. De quoi à donner les coudées franches à tous ceux qui veulent se présenter à le faire sans arrières idées. Panique ou normalisation de la situation dans cette structure financière en ce qui concerne son personnel? En tout cas, la sérénité n’est pas de mise aussi bien chez les employés qu’à la Direction.
F.TAKY
Le Mandat
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