Le Chef de l’Etat ivoirien a procédé hier à la mise en service du pipeline Abidjan-Yamoussoukro (Bouaké)
Projet Pipeline Abidjan-Yamoussoukro
Au début des années 2000, la Côte d’Ivoire a décidé de se doter d’une infrastructure de transport de multi produits pétroliers afin d’approvisionner les dépôts de GESTOCI de Yamoussoukro et de Bouaké à partir de celui d’Abidjan.
Ces dépôts sont approvisionnés, jusque là, par voie routière par le biais de camions-citernes et par le moyen mixte : route et voie ferrée.
En 2006 [Sous Laurent Gbagbo, Ndlr], la Société Nationale d’Opérations Pétrolières de la Côte d’Ivoire-PETROCI confie à PARLYM International (Bureau d’études en Ingénierie pétrolière) la maîtrise d’œuvre pour la construction du pipeline multi produits.
Description
Ce projet consiste au développement d’un oléoduc ou « pipeline », enterré (à 1 m de profondeur minimale, variable en fonction de la nature des sols), d’une longueur de 385 km entre les dépôts GESTOCI d’Abidjan et GESTOCI de Bouaké, en passant par le dépôt de Yamoussoukro.
Le parcours retenu pour ce pipeline suit le milieu de l’autoroute entre Abidjan et Bouaké, en empruntant au maximum le tracé des lignes moyenne et basse tension, permettant ainsi d’éviter les traversées des différents villages et agglomérations.
Les villes traversées sont : Abidjan, Anyama, Attingue, Adakié, Aké Béfiat, Tiassalé, N’Douci, Boukro, Taabo, Bringakro, Akakré, Yamousssoukro, Tiébissou, Djébonoua et Bouaké.
Le pipeline est dédié au transport multi produit d’hydrocarbures liquides, avec un débit journalier prévu de 4000 m3 /jour, pour un diamètre de pipe de 12’’ (soit 300 mm).
Le pipeline pourra transporter tous les produits en même temps grâce à un système de raclage entre chaque transfert de produit.
La capacité du pipeline est de 1 600 000 m3 /an pour couvrir les besoins de la Côte d’Ivoire et des pays frères Mali et Burkina Faso.
Pour information, le volume actuellement transporté (marché national et export) est de 750 000 m3 /an.
Le pipeline sera conçu, construit et exploité en conformité avec les standards internationaux de l’industrie (norme ASME B31.4a-2002).
Interêt
Ce projet permettra à la Côte d’Ivoire de:
doubler le volume actuellement transporté.
sécuriser et augmenter la flexibilité de l’approvisionnement des stocks de sécurité sur Bouaké et Yamoussoukro.
améliorer la sécurité des réseaux routiers et ferroviaires ivoiriens en diminuant considérablement ou en supprimant le transport par citerne avec les risques que cela comporte.
développer sa politique environnementale en diminuant la pollution atmosphérique et la pollution sonore dues à la circulation sur route et rail.
minimiser la fraude existante sur les produits qui se chiffre à environ 15 milliards de F CFA/an.
onstituer le premier maillon d’un réseau de transport par pipeline, avec des extensions envisageables (sur le Nord pour le Burkina Faso et le Mali, sur l’Ouest pour le marché national et l’export vers la Guinée).
Le projet pipeline Abidjan-Bouaké permettra donc à la Côte d’Ivoire d’assurer une meilleure distribution au plan national, et de disposer d’avantages comparatifs pour l’export vers les pays de la Sous-région, afin de reprendre les parts de marché perdues ces dernières années. A titre d’exemple, la Côte d’Ivoire représentait 73% des importations d’hydrocarbures du Mali en 2000 et 34% de celles du Burkina Faso, contre 3% en 2003 (pour chacun des pays cités),
Planning de réalisation
Les travaux de construction du pipeline ont démarré le 20 Septembre 2007 pour une mise en exploitation prévue en Décembre 2008. La durée des travaux est donc estimée à environ 19 mois.
Le projet de pipeline Abidjan-Yamoussoukro-Bouaké a mobilisé pour sa réalisation, plus d’une dizaine d’entreprises ivoiriennes, tous corps de métier et sous-traitants qui réuniront entre 500 et 1000 personnes, toutes qualifications confondues sur toute la durée du chantier.
Le présent projet de construction d’un pipeline multi produits à l’instar du projet de construction de la seconde raffinerie de pétrole, obéit à un objectif conduit par PETROCI, celui de faire de la Côte d’Ivoire, une plate-forme stratégique du secteur pétrolier pour toute la Sous-région.
Source: Petroci
NOTE D’INFORMATION/N° 450 Présidence de Cote-d’Ivoire
(Yamoussoukro, le 29 Juillet 2013)
Le Chef de l’Etat a procédé à la mise en service du pipeline Abidjan- Yamoussoukro, puis a accueilli son homologue Burkinabè, à Yamoussoukro.
Le Président de la République, SEM Alassane OUATTARA a procédé ce lundi 29 juillet 2013 à Yamoussoukro, sur le site de la GESTOCI (route de Bouaflé), à la mise en exploitation du pipeline multi produits Abidjan-Yamoussoukro.
A cette occasion, le Chef de l’Etat a salué la réalisation de cet « important investissement » de près de 140 milliards de FCFA et félicité, notamment, le Ministre du Pétrole et de l’Energie, M. Adama TOUNKARA, la PETROCI et la GESTOCI, pour « l’excellent travail » qui a été fait.
Présentant les caractéristiques de cet ouvrage, le Ministre du Pétrole et de l’Energie a indiqué qu’il s’inscrit dans un grand projet subdivisé en deux phases, dont la première va d’Abidjan à Bouaké (385 km) via Yamoussoukro et la seconde de Bouaké à Ferkessédougou (240 km) ; cette dernière devant être prolongée par la suite sur Ouagadougou.
Il a ajouté que le pipeline Abidjan- Yamoussoukro, mis en service ce jour, permettra de transporter 4 millions de litres de produits pétroliers par jour, soit l’équivalent de 130 camions citernes/ jour. Ce tronçon, a précisé le Ministre TOUNKARA, permettra également la redistribution des produits pétroliers à partir des dépôts de Yamoussoukro vers le marché intérieur et les pays de l’hinterland, notamment le Burkina Faso et le Mali.
Quant aux avantages induits de cet ouvrage, le Ministre du Pétrole et de l’Energie a révélé qu’il permettra, entre autres, d’améliorer la sécurité de l’environnement des produits pétroliers ; de réduire les coûts de ces produits vers les consommateurs ; de réduire le trafic des camions citernes sur les routes et baisser ainsi les dépenses d’entretien routier, etc.
Juste après cette cérémonie, le Président de la République s’est rendu à l’aéroport de Yamoussoukro pour accueillir son homologue du Burkina Faso, SEM. Blaise COMPAORE, qui arrive dans la capitale politique et administrative de la Côte d’Ivoire en vue de prendre part, demain mardi 30 juillet 2013, à la 3ème Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération Côte d’Ivoire- Burkina Faso (TAC CI- BF).
A son arrivée, le Chef de l’Etat Burkinabè a indiqué que la réunion de Yamoussoukro s’inscrit dans la « concrétisation des engagements » que les deux Présidents ont pris ensemble afin de faire en sorte qu’il y ait plus de « stabilité, de démocratie, d’union et de cohésion » dans les deux pays et que cela serve également d’exemple dans la sous- région ouest africaine. Le Président Blaise COMPAORE a ajouté que la rencontre de demain permettra aussi « d’évaluer ce qui a été réalisé par rapport aux engagements pris » et voir comment « consolider les acquis » et accélérer l’intégration. Quant au Président Alassane OUATTARA, il a précisé que la 3ème Conférence au Sommet du TAC CI- BF, permettra « d’avancer plus loin ».
Plusieurs personnalités, dont le Président de l’Assemblée Nationale, M. Guillaume Kigbafori SORO, les Premiers Ministres de Côte d’Ivoire et du Burkina Faso, MM. Daniel Kablan DUNCAN et Luc Adolphe TIOA, ainsi que les membres des gouvernements des deux pays ont assisté à l’accueil du Président Blaise COMPOARE, à l’aéroport de Yamoussoukro.
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