Par Patrice ALLEGBE alerte-info
La Côte d’Ivoire dispose de 2.500 km de fibres optiques pour un besoin de 6.500 nécessaires pour couvrir tout le territoire national en termes de réseau de communication, soit un déficit de 4.000 km, a indiqué lundi le Premier ministre ivoirien, Kablan Duncan, annonçant l’extension des caméras de surveillances à Bouaké (centre) et dans la partie Ouest du pays, lors d’une visite du Centre de commandement et de décisions des opérations de sécurité (Ccdo) à Yamoussoukro, en compagnie de son homologue burkinabé Luc Tiao.
« II s’agit donc d’assurer la sécurité des populations de manière à ce qu’elles puissent vaquer à leurs occupations », a affirmé à la presse M. Duncan, soulignant que « la stabilité est liée à la sécurité et la sécurité est essentielle » pour tout développement.
La mise en place de ces fibres optiques « permettrait de couvrir l’ensemble du territoire national avec un réseau qui va être très important pour la communication pour le passage du numérique », surtout « pour la télévision et permettre une communication forte entre les différentes parties de la Côte d’Ivoire », a-t-il ajouté.
Pour sa part, le Premier ministre burkinabé, Luc Tiao, s’est réjoui de voir l’installation du Ccdo de Yamoussoukro, un outil sécurité qui devrait permettre de détecter des mouvements suspects et de combattre le grand banditisme, tout en se félicitant de « constater que la sécurité est un élément essentiel de développement et de démocratie ».
« Cet investissement qui sécurise les citoyens ivoiriens est une expérience que nous devons partager au Burkina Faso (…) Ca me donne aussi beaucoup d’idées pour le Burkina Faso parce qu’il faut garantir la quiétude des citoyens », a-t-il poursuivi.
Ce centre de commandement des opérations de sécurité, logé dans l’enceinte de la préfecture de Yamoussoukro, est relié à celui d’Abidjan. II devrait permettre de contrôler tous les trafics dans la capitale politique ivoirienne, qui accueille beaucoup de rencontres d’envergures internationales.
En juillet, deux cortèges d’officiels ont essuyé des attaques de personnes armées, notamment dans le Nord du pays: le convoi du directeur de la structure en charge de la démobilisation des ex-combattants et celui d’un préfet de région.
MM. Duncan et Luc Tioa co-président actuellement un Conseil de gouvernement à Yamoussoukro, où est attendu mardi le chef de l’Etat burkinabé Blaise Compaoré pour la 3e conférence au Sommet du traité d’amitié et de coopération entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
PAL
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