Émeute sanglante de la Maca – Doutes et cri de cœur du collectif des femmes des détenus tués

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Communiqué du Collectif des Femmes (épouses, mères, enfants, sœurs et amies) DES DETENUS DE LA CRISE POST-ELECTORALE

MESDAMES ET MONSIEURS

ORGANISATIONS NATIONALES ET INTERNATIONALES DE LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME
TRES CHERS AMIS JOURNALISTES

IVOIRIENS, IVOIRIENNES
TRES CHERS FRERES, TRES CHERES SOEURS

Nous sommes encore une fois meurtries, encore une fois épeurées car nous venons d’apprendre par la voix de la presse que dans la nuit du 23 au 24 Juillet 2013, deux de nos époux, deux de nos enfants, deux de nos pères, deux de nos frères et deux de nos amis détenus illégalement que sont Akesse Agnero Cyrille et Koffi N’Dri Boniface ont perdu la vie au environ de 21h 30 après avoir reçu des balles étant dans leurs cellules respectives….

Selon la presse nationale les tirs ont survenu lorsque le détenu de droit commun du nom de Yacou, chef du bâtiment C a refusé d’être transféré à la prison de Dimokro. Selon les informations obtenues grâce aux personnes sur place, depuis 5heures du matin les détenus sont étouffés par les gaz lacrymogènes et les grenades offensives.

Les conditions actuelles sont alarmantes car l’on nous annonce un bilan de 57 morts dont 16 femmes qui si rien n’a été fait pour ramener de l’ordre risquerait de s’alourdir.

Face à cette situation qui n’a toujours pas pris fin plusieurs questions nous viennent à l’esprit.

-Avaient-ils besoin de tirer à balles réelles dans le vide ?

-Le détenu YACOU est-il la cible réelle ?

-Pour le transfèrement d’un détenu, les administrations pénitentiaires avaient elle besoin de traiter des détenus comme des brebis galeuses?

-Cette histoire n’est-il pas un prétexte pour déporter encore une fois les détenus politiques et militaires vers les prisons de l’intérieur ?

Tant de questions restent encore une fois sans réponses.

Nous condamnons cet acte criminel et irresponsable dont les auteurs ne sont que les agents pénitentiaires.
Nous déplorons le fait que nos époux, Peres, frères et amis soient traités comme des animaux et non des êtres vivants.
Nous lançons un cri de cœur !
Nous interpellons la communauté internationales, les organisations des défenses des droits de l’homme, l’onuci et le gouvernement ivoirien afin que ce traumatisme prenne fin et que les droits des détenus politique et militaire soient respectés.
Nous ne pouvons terminer sans avoir une pensée noble pour toutes les familles qui sont aujourd’hui victimes de cet acte barbare, nous pouvons terminer sans avoir une pensée pieuse pour ces âmes qui nous ont quittés !
Akesse Agnero Cyrille et Koffi N’Dri Boniface nos cœurs saignent ENCORE !

QUE DIEU NOUS CONSOLE !
QUE VOS AMES REPOSENT EN PAIX !

Mlle Douati
Chargée de communication du collectif des femmes des détenus de la crise post-électorale

Le titre est du Journal de Connection [ljdc.info]

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