Pour Silver Konan « il faut agir selon des principes et non, en rapport avec des intérêts partisans ponctuels »

ASK prix Kailcedra

Deux faits se sont déroulés cette semaine qui me confortent dans ma position qu’il faut agir selon des principes et non, en rapport avec des intérêts partisans ponctuels. Les intérêts évoluent, mais les principes demeurent.

Le premier est le fait que Miaka Ouréto a bu du champagne, le 14 juillet dernier, à la résidence de l’ambassadeur de France en Côte d’Ivoire, à l’invitation de ce dernier. Il aurait sans doute accusé d’autres personnes de néocolonialisme ou d’infantilisme, à l’instar des militants et journalistes du FPI qui ont critiqué la tendance françafricaine des armées africaines (personnellement, j’ai critiqué ce défilé sur la base du principe de la réciprocité : est-ce que des soldats français iraient défiler en Afrique, sous instruction et commandement de sous-officiers africains, à l’occasion de fêtes nationales ?) qui ont défilé sur Les Champs Elysées à Paris. Mais M. Miaka a compris qu’en politique, il y a certains principes : courtoisie diplomatique qui veut qu’on ne rejette pas toutes les invitations, lobbying et prise de contacts à ce genre d’occasions, etc.

Le deuxième fait est la conférence de presse de KKB au siège du PDCI. Sans préjuger du fond, je note que dans la forme, celle-ci s’est déroulée sans incidents et sans que personne ne l’en empêche ni ne cherche à le gifler. Cela met en exergue le principe de la tolérance démocratique et de la liberté d’expression. Mais on se rappelle et c’est l’ironie de l’histoire, que le même KKB a battu, quand il était un « soldat perdu » (l’expression n’est pas de moi) d’Henri Konan Bédié, un certain Gnamien Yao au même siège du PDCI pour presque les mêmes critiques qu’il formulait à l’encontre de Bédié et s’était enorgueilli dans la presse d’avoir giflé l’ex-ministre. Qu’aurait-il dit aujourd’hui si un militant du PDCI avait pris la décision d’aller le gifler ? Aurait-il accepté cela ? N’aurait-il pas crié à l’exclusion, à la dictature, au viol de ses droits ?

Encore une fois, je le répète, les intérêts évoluent, mais les principes demeurent. Agissons en politique comme dans la vie, selon des principes qui eux-mêmes sont basés sur l’éthique, et nous verrons que nos fragiles démocraties africaines, ne seront que davantage renforcées.

André Silver Konan
Journaliste-écrivain

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