Les populations d’Azaguié, sous préfecture du département d’Agboville, sont sur le qui vive. La situation pourrait dégénérer entre les Frci et elles, aujourd’hui. En cause, une opération de déguerpissement lancée par le ministère de la Défense qui tourne mal, se heurtant surtout à l’incompréhension des villageois. Joint hier au téléphone, le chef du village d’Azaguié, Raphaël Abokon, a accusé les Frci de «torture morale et physique» et «maltraitances de toutes sortes» sur ses concitoyens. «Une opération de déguerpissement des forêts classées crée un malaise entre l’administration et les populations. Nous avons saisi le ministre de la Défense qui a désigné son directeur de cabinet pour régler la question. Mais, à notre grande surprise, une vingtaine de 4X4 a parcouru, vendredi, les villages pour aller poser des bornes», raconte le chef du village. un cultivateur, selon lui, a eu «la côte cassée» suite aux violences des forces de l’ordre. «En guise de protestation, les populations apeurées ont décidé de ne pas se rendre à leurs champs demain (Ndlr : aujourd’hui). La situation pourrait exploser, parce que quatre personnes ont été convoquées par la gendarmerie», a averti l’autorité traditionnelle. Le malentendu porte sur les limites mêmes de la forêt supposée classée. Les villageois estiment que la zone classée se situe au delà de 6 km de la ville, tandis que les agents des eaux et forêts la situent à moins d’un km. «Ils se trompent de bonne foi», juge Raphaël Abokon, qui tente de calmer le jeu, tout en appelant au gouvernement, face au risque d’une déflagration, si rien n’est fait. Azaguié zone cosmopolite à vocation agricole, est confrontée couramment à des conflits fonciers.
Benoît Hilli
Le Nouveau Reveil
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