Bensouda « confiante » à propos de 2002 « d’autres mandats d’arrêt seront émis par la CPI »

Le chef de la rebellion de 2002
Le chef de la rebellion de 2002


«Laurent Gbagbo va bien», selon Fatou Bensouda

Je pense qu’il va bien, mais mon bureau n’est pas responsable des conditions de détention de M. Gbagbo. C’est le greffe qui est chargé de voir s’il va bien, s’il reçoit la visite de ses parents… Je ne le vois que lors des audiences, mais je pense qu’il va bien (…) Selon les Statut de Rome, M. Gbagbo a la possibilité, tous les trois mois, de demander une liberté conditionnelle. Mais, si cette liberté conditionnelle peut être préjudiciable pour la suite de la procédure, les juges peuvent lui demander de rester en détention. C’est pourquoi ils ont refusé une première mise en liberté conditionnelle. Nous aussi à notre niveau, nous pouvons nous opposer et dire pourquoi nous nous opposons. Mais, la décision finale appartient aux juges. Je voudrais qu’on arrête de spéculer sur la prochaine personne qui sera transféré vers la CPI. Je l’ai dit au départ, en ce qui concerne le bureau du procureur, nous allons regarder dans tous les camps pour voir qui est responsable et cela n’a pas changé, mais il faut d’abord commencer quelque part. Nous enquêtons et nous nous vérifions si des crimes ont été commis et par qui ils ont été commis. C’est lorsque nous avons identifié les personnes ayant commis des crimes que nous allons devant les juges pour leur demander l’autorisation de délivrer des mandats d’arrêt. Nous vérifions si une personne est responsable, mais ce sont les juges qui décident d’émettre un mandat d’arrêt ou non.

La procureure de la CPI reste confiante

Je suis confiante quant aux preuves que j’ai pour la confirmation des charges contre M. Laurent Gbagbo, mais puisque ce sont les juges qui décident, nous enverront encore des preuves qui vont confirmer les charges contre M. Gbagbo. Les juges n’ont pas dit qu’ils ne sont pas satisfaits, ils m’ont demandé d’apporter des preuves complémentaires et nous allons le faire, parce que c’est la procédure normale.

D’autres mandats d’arrêt seront émis par la CPI

« Je ne pourrais pas dire exactement le nombre de personnes qui seront poursuivies, mais c’est un certain nombre. L’objectif des investigations que nous menons, c’est d’identifier les personnes qui ont commis des crimes. Nous n’avons poursuivi aucune personne pour le moment à part M. Gbagbo et Mme Simone Gbagbo. Nous continuons notre travail pour identifier les autres personnes, mais je ne dirai jamais que je vais poursuivre X ou Y. Lorsque nous avons commencé nos enquêtes, nous nous sommes limités à la période postélectorale. Mais les juges eux-mêmes nous ont demandé d’aller jusqu’en 2002. Cela signifie exactement que nous devons mener des investigations depuis 2002 jusqu’à la crise postélectorale. Mais la stratégie de mon bureau a été de nous focaliser sur les violences de la crise postélectorale. Nous voulions achever ce dossier ou alors être à un certain niveau avant de revenir à la période de 2002, mais c’est un ordre des juges et nous allons le respecter. »

Avec l’Intelligent d’Abidjan
Propos recueillis par Olivier Dion

Titre: Ljdc.info
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