Pour le parti de Gbagbo (FPI) la nouvelle patronne de l’ONUCI est « partiale »

Le parti de Gbagbo récuse le nouveau chef de la Mission onusienne

ABIDJAN (Xinhua) – Le Front populaire ivoirien ( FPI), de l’ex-président Laurent Gbagbo, émet de « sérieuses réserves » sur la désignation à la tête de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) de la Nigérienne Aïchatou Mindaoudou Souleymane qu’il présente comme une « partisane inconditionnelle » du président Alassane Ouattara, ce qui pourrait constituer « un nouvel obstacle » à la résolution de la crise ivoirienne.

Le FPI déclare que Mme Mindaoudou Souleymane « n’est pas crédible et émet formellement de sérieuses réserves sur sa désignation en qualité de représentante spéciale du secrétaire générale de l’Onu en Côte d’Ivoire », dans un communiqué du parti transmis vendredi à Xinhua.

Pour le FPI, la nouvelle patronne de l’Onuci est une  » partisane inconditionnelle » d’Alassane Ouattara qui fait partie des « alliés objectifs et actifs » opposés à Laurent Gbagbo et ses partisans.

Selon le FPI, lors de ses interventions sur la crise ivoirienne, Mme Mindaoudou a soutenu « aveuglement, sans le moindre discernement ni la moindre retenue » Alassane Ouattara.

Elle est également accusée par le FPI d’avoir publié en janvier 2011 avec un groupe d’intellectuels africains une déclaration invitant Laurent Gbagbo à céder le pouvoir à Alassane Ouattara, sans compter « d’autres déclarations incendiaires et dangereusement mensongères » contre le pouvoir de Laurent Gbagbo.

Le FPI qui dit avoir des « raisons objectives de douter de l’impartialité » de Mme Mindaoudou Souleymane soutient « fermement » que sa désignation constituerait « un nouvel obstacle » à la résolution de la crise ivoirienne.

Le dialogue entre le gouvernement de M. Ouattara et le parti de Laurent Gbagbo est interrompu et la réconciliation nationale dans le pays est au point mort, deux ans après la crise née du refus de M. Gbagbo de reconnaître la victoire de M. Ouattara à l’élection présidentielle de novembre 2010.

Pour le FPI qui affirme que son chef a gagné les élections de novembre 2010, Mme Mindaoudou est « un élément clé » du « plan de diabolisation » ourdi par la communauté internationale pour  » renverser Laurent Gbagbo ».

Au moins 3 000 personnes ont été tuées dans les affrontements entre 2010 et 2011 et Laurent Gbagbo, soupçonné de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité par la Cour pénale internationale (CPI), est en détention à La Haye.

Aïchatou Mindaoudou Souleymane a été nommée le 17 mai en qualité de représentant du secrétaire général de l’Onu pour la Côte d’Ivoire et chef de l’Onuci en remplacement du Néerlandais Albert Koenders nommé chef de la Mission des Nations unies au Mali.

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Côte d’Ivoire: la nouvelle représentante de l’ONU « partiale », selon le camp Gbagbo

ABIDJAN (Région des Lagunes), Le parti de l’ex-chef de l’Etat ivoirien Laurent Gbagbo s’est livré vendredi à un réquisitoire contre la nouvelle représentante de l’ONU dans le pays, Aïchatou Mindaoudou, la jugeant « pas crédible » en raison de sa « partialité » présumée en faveur du pouvoir actuel.

Dans un communiqué signé de son porte-parole Richard Kodjo, le Front populaire ivoirien (FPI) « émet formellement de sérieuses réserves » sur la nomination de la nouvelle chef de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), voyant dans ce choix un « obstacle » à la résolution de la « crise » dans le pays.

Selon le FPI, Mme Mindaoudou s’est illustrée dans le passé, comme ministre nigérienne des Affaires étrangères, par sa « partialité » quand elle s’est impliquée dans les efforts de médiation menés par l’Afrique de l’Ouest durant la crise ivoirienne ouverte par le putsch raté de 2002.

Elle s’est « toujours affichée comme une partisane inconditionnelle » d’Alassane Ouattara, aujourd’hui président, a accusé l’ex-parti au pouvoir.

La nouvelle représentante de l’ONU n’est « pas crédible » et « ne saurait être juge ou arbitre dans la normalisation » de la situation du pays, a affirmé le FPI, qui appelle l’ONU et l’Union africaine à « rassurer toutes les parties au conflit, singulièrement l’opposition ivoirienne ».

Mme Mindaoudou a pris ses fonctions début juillet comme chef de l’Onuci. Elle s’est engagée à oeuvrer à la « réconciliation » ivoirienne, toujours en panne.

La Côte d’Ivoire a été plongée en décembre 2010-avril 2011 dans une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts, aboutissement d’une longue décennie de tourmente politico-militaire.

La crise de 2010-2011 a été déclenchée par le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 face à M. Ouattara. Le FPI maintient cependant que son champion – détenu depuis fin 2011 par la Cour pénale internationale (CPI), qui le soupçonne de crimes contre l’humanité – a remporté ce scrutin.

tmo/ck/jlb

AFP

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