El-Béchir quitte précipitemment Abuja

El-Béchir quitte Abuja, après des appels pour son arrestation

APA-Abuja (Nigeria)

Le président soudanais, Omar El-Béchir a écourté sa participation au Sommet de l’Union africaine (UA) sur la santé, organisé par le Nigeria pour retourner dans son pays, à cause des nombreux appels lancés pour obtenir son arrestation.

Une source diplomatique soudanaise qui a requis l’anonymat a confié mardi à APA que contraint par les pressions, M. El-Béchir avait dû quitter Abuja moins de 24 heures après son arrivée au Nigeria où il devait prendre part au sommet de l’UA consacré au Vih/Sida, à la tuberculose et au paludisme.

Selon la même source, El-Béchir qui a été inculpé pour crimes de guerre dans la régionale occidentale soudanaise du Darfour a quitté Abuja lundi aux environs de 15 heures, alors que la fin du sommet est prévue mardi en fin de journée.

Le diplomate soudanais a, pourtant, souligné que le départ du président El-Béchir “n’avait aucune lien avec les appels pour son arrestation.”

Depuis l’arrivée du dirigeant soudanais au Nigeria, les militants des droits de l’homme ont fait monter la pression sur le Nigeria pour qu’il procède à l’arrestation d’El-Béchir et le remette entre les mais de la Cour pénale internationale (CPI) qui l’avait précédemment accusé d’avoir été le cerveau du génocide et des autres crimes de guerre dans le Darfour.

Une action en justice a été intentée lundi au Nigeria par des avocats défenseurs des droits de l’homme, dans le but de persuader Abuja d’accéder à leur demande d’arrestation du chef de l’Etat soudanais et de son transfèrement à la CPI pour y être jugé.

Le Nigeria s’était abstenu d’une action, insistant sur le fait qu’il se devait de respecter une résolution de l’UA interdisant toute arrestation d’El-Béchir, contre qui la CPI avait émis dès 2009, un mandat d’arrêt international.

RNig/as/fss/cat/APA 2013-07-16 12:07:13 – See more at: http://apanews.net/news/fr/article.php?id=204195#sthash.E6vIkXsl.dpuf

Urgent – La CPI demande au Nigéria d’arrêter immédiatement Omar Al Bashir

Jonathan-and-Bashir

Le 15 juillet 2013, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale (CPI) a demandé à la République fédérale du Nigéria d’arrêter immédiatement le Président soudanais Omar Al Bashir, en visite à Abuja (Nigéria), et de le remettre à la CPI. Omar Al Bashir est suspecté de crimes de guerre, crimes contre l’humanité et crimes de génocide, qui auraient été commis au Darfour (Soudan).

La Chambre a rappelé que le Nigéria est partie au Statut de Rome depuis 2001 et a l’obligation d’exécuter les ordres de la Cour. La Chambre a également noté que la situation au Darfour a été renvoyée devant la CPI par la résolution 1593 du Conseil de Sécurité de l’Organisation des Nations Unies et que, en vertu de l’article 87.7 du Statut de Rome, « [s]i un État Partie n’accède pas à une demande de coopération de la Cour contrairement à ce que prévoit le présent Statut[…], la Cour peut en prendre acte et en référer à l’Assemblée des États Parties ou au Conseil de sécurité lorsque c’est celui-ci qui l’a saisie ».

La Chambre a également demandé au Greffier de la CPI de transmettre immédiatement sa décision aux autorités nigérianes et de préparer un rapport pour la Chambre sur la visite d’Omar Al Bashir à la République fédérale du Nigéria.

Contexte

Omar Al Bashir, actuel Président du Soudan, est suspecté de cinq chefs de crimes contre l’humanité (meurtre, extermination, transfert forcé de population, torture et viol), deux chefs de crimes de guerre (fait de diriger intentionnellement des attaques contre la population civile en tant que telle ou contre des civils qui ne participent pas directement aux hostilités et pillage), et de trois chefs de génocide à l’encontre des groupes ethniques des Four, Masalit et Zaghawa. Deux mandats d’arrêt ont été délivrés dans cette affaire. Le suspect est toujours en fuite.

La Cour a informé le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Assemblée des États parties au Statut de Rome des visites effectuées par Omar Al Bashir à Djibouti, au Tchad et au Kenya, ainsi que de la non-coopération du Malawi et du Tchad quant à l’arrestation de M. Al Bashir. Il revient au Conseil de sécurité et à l’Assemblée des États parties de prendre toute mesure qu’ils jugeront appropriées pour assurer la pleine coopération avec la CPI.

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