«Aujourd’hui, de nombreuses personnes comprennent que si les gouvernements se suivent et se ressemblent dans notre pays, c’est à cause du régime hyper présidentiel mis en place depuis notre indépendance. Ce régime produit des hommes forts à la tête de la Côte d’Ivoire, pendant que les populations et les institutions sont affaiblies jusqu’à perdre tout contrôle sur leur avenir. Nous leur avons proposé le basculement, par une révision constitutionnelle, au régime parlementaire, moins coûteux, moins dangereux, plus simple et plus efficace dans le contrôle démocratique de la classe politique et dans la construction de la prospérité des peuples.»
Ces paroles du président Koulibaly, à l’occasion des 2 ans d’existence de LIDER, suffisent à expliquer mon choix. Celui selon lequel il n’est point besoin d’un homme fort, mais des institutions fortes, car depuis le président Houphouët, malgré la qualité des formations des présidents successifs (Doctorat, General étoilé, Doctorat, Phd), tous ont ou seraient en train d’échouer. Incapables de donner une vision collective. Ce qui me conforte dans l’idée que notre système présidentiel a atteint ses limites. Trop convoité, il suscite des troubles. Trop puissant, le contrôler suffit à contrôler toute une nation. Mal géré, c’est tout un pays qui ne se parle plus. On se lève, on change les noms et/ou nombre des régions, circonscriptions sans consulter les populations. Celui-là l’a fait, donc on a le droit aussi de le faire. Sans égard pour les conflits et difficultés que cela pourrait susciter pour les populations.
Un régime parlementaire s’impose afin de veiller à respecter tous les intérêts en jeu. Notre stabilité sera notre salut et personne ne devrait nous en priver. Je n’aime pas voir mon pays basculer dans la violence à chaque fois qu’un individu a choisi de réaliser ses ambitions les plus folles, à savoir : devenir président. Tous les Ivoiriens n’ont pas besoin d’être présidents, alors je ne vois aucun intérêt qu’on mette chaque fois les vies de ces mêmes populations en danger.
La réduction des pouvoirs de l’exécutif permettra de redonner un peu la parole aux populations qui ne s’expriment que tous les cinq ans et dont la diversité avait été citée autrefois en exemple. Plus qu’un changement, ce serait une réelle révolution dans l’histoire de la Côte d’Ivoire. Et l’histoire démontre que les plus grandes nations ont toujours été celles qui ont su écrire leur propre histoire.
Nous pouvons encore changer les choses… Rejoignons LIDER.
Mandataire de LIDER en Suisse
Résolution sur le choix du régime politique et le mode de scrutin
CONSIDÉRANT QUE le régime présidentiel est un régime politique favorisant la régionalisation et la tribalisation de la vie politique du fait que le Président de la République a l’exclusivité de toutes les nominations aux hautes fonctions administratives, civiles et militaires ;
CONSIDÉRANT QUE le régime présidentiel est un régime politique favorisant la corruption du fait que le Président de la République domine et écrase tout le système étatique, rendant les autres pouvoirs impuissants dans l’accomplissement de leurs missions de contrôle et de contre-pouvoir ;
CONSIDÉRANT QUE le régime de type présidentialiste créé plus de problèmes qu’il n’en résout aux pays qui l’applique et qu’il est l’une des principales causes de l’instabilité dans les pays africains ;
CONSIDÉRANT QUE le régime présidentialiste ivoirien n’a conduit qu’à une déliquescence de l’Etat résultant en une faillite politique, une faillite économique, une faillite sociale et une faillite morale ;
CONSIDÉRANT QUE le bilan de cinquante années du régime présidentialiste ivoirien est globalement négatif et a légitimé l’autorité de Présidents-rois ;
CONSIDÉRANT QUE le régime parlementaire renforce la souveraineté du peuple en maintenant le chef de l’Exécutif dans un rôle de serviteur du peuple comptable devant le Parlement ;
CONSIDÉRANT QUE le régime parlementaire est en tout point de vue le régime idéal pour l’instauration d’une véritable démocratie, corollaire de l’émergence d’une nation forte sur les plans économique, social, moral et culturel ;
CONSIDÉRANT QUE le régime parlementaire permet de faire des économies d’argent, de temps et de tension en ne rendant nécessaire l’organisation que d’une seule élection, celle des Députés, pour donner un Gouvernement à un pays, en lieu et place de deux élections, à savoir l’élection du Président de la République d’abord et celle des Députés ensuite ;
CONSIDÉRANT QUE le scrutin majoritaire à un tour présente l’avantage d’éviter la régionalisation et la tribalisation de la vie politique, car il permet de rassembler les populations autour d’idées fédératrices et constructives ;
CONSIDÉRANT QUE le scrutin majoritaire à un tour permet aux électeurs de définir clairement le parti qui va gouverner et avec quel programme, ce qui a pour conséquence d’avoir un Gouvernement fort, homogène et stable, qui ne peut être empêché d’appliquer le programme pour lequel le parti vainqueur des élections a été élu ;
LIDER, réuni pour son premier congrès ordinaire le 12 novembre 2011 à la Bourse du Travail de Treichville
CONSTATE la faillite du régime présidentiel en Côte d’Ivoire ;
PRECONISE l’abandon du régime de type présidentialiste en Côte d’Ivoire;
RECOMMANDE la création d’un cadre de concertation qui permette d’informer et de sensibiliser la population sur la nécessité de cette décision d’abandon ;
S’ENGAGE à oeuvrer pour la mise en place de la démocratie parlementaire
afin de conduire notre pays, la Côte d’Ivoire, sur la voie du développement et du progrès ;
ET DECIDE que le régime politique choisi par LIDER est celui du régime parlementaire assorti du mode de scrutin majoritaire à un tour.
Fait à Abidjan le 12 novembre 2011
LE CONGRES
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