Chronique diplomatique La Côte d’Ivoire… véritable parc d’attraction politique

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Par Ben Ismaël

Publié par L’Intelligent d’Abidjan

Comment les Ivoiriens découvrent-ils la réalité politique de leur pays, la Côte d’Ivoire, depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny ? Pour l’essentiel, c’est l’avenir politique de la Côte d’Ivoire qui nous inquiète, frappée par une série de crises enchaînées depuis le coup d’Etat de 1999, sans compter dans la même verve avec la révolution des barons du Pdci contre l’article 11, qui faisait de Henri Konan Bédié le successeur constitutionnel, après la mort de Félix Houphouët-Boigny et la rébellion de septembre 2002.

Voici les principales portes et fenêtres, par lesquelles sont entrées en Côte d’Ivoire, toutes sortes d’expériences diplomatiques, militaires et civiles.

Un véritable parc d’attraction, c’est le cas de le dire. C’est dans ce parc d’attraction politique, que la ‘’révolution soldatesque’’ a eu raison de l’ordre ancien et de la démocratie. Du coup, personne ne respecte personne. Seule, la communauté internationale était devenue « l’oracle des Ivoiriens ». Certains hommes politiques, avaient proposé de mettre la Côte d’Ivoire indépendante sous tutelle de l’Onu. Quelle proposition indécente ? La Côte d’Ivoire jetée sous les calculettes de l’Onu qui, elle-même n’a jamais réussi à imprimer au monde, une gestion des conflits, réputée-juste et décisive. En vérité, le pacte d’instabilité politique de la Côte d’Ivoire, signé depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny en 1993, n’a pas été désenvoûté de ses rudiments de haine, de jalousie, d’intolérance historique. Pour des ‘’problèmes de personne’’, la Côte d’Ivoire est toujours incapable d’ajuster l’héritage politique de Félix Houphouët-Boigny. Nous constatons que disciples politiques, héritiers idéologiques n’ont rien compris. Ils n’ont pris aucune note, de la leçon de tolérance, du dialogue et du pardon de Félix Houphouët-Boigny. Aujourd’hui, personne pour réconforter les Ivoiriens. Héritiers politiques, disciples idéologiques de Félix Houphouët-Boigny, tout le monde hurle à la porte de la communauté internationale, pour dire que le bulletin de santé politique de la Côte d’Ivoire est très fragile. Les Ivoiriens ont du mal à s’accepter. Le spectacle politique est déplorable. Tout le monde ment. Et une grande partie de la Côte d’Ivoire, n’accepte pas l’arbitrage ‘’lointain’’ de l’Union Européenne. Tandis qu’une autre partie applaudit les rapports sur le ‘’droit à la vie’’, des Ong américaines, en Côte d’Ivoire. Mais qui a ‘’invité’’ la communauté internationale à régler le ‘’déclin’’ ivoirien ? C’est bien les Ivoiriens eux-mêmes, metteurs en scène de toutes sortes de spectacles politiques. Depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny, les Ivoiriens n’ont toujours rien compris : incapables de se parler, de s’asseoir et discuter, dans la diversité politique. De la société civile, aux hommes politiques, en passant par les intellectuels, personnes ne veut travailler à la progression sociale et politique. Personne n’a le souci et la capacité à « faire mieux » pour la Côte d’Ivoire, affaiblie politiquement et démocratiquement. Autant de vilains comportements, de fautes et d’erreurs, que les Ivoiriens eux-mêmes sont porteurs pour la régression sociale de la Côte d’Ivoire. La Côte d’Ivoire est ‘’infirme’’. Et, à mes yeux, les Ivoiriens vivent dans un parc d’attraction politique où la prime d’excellence est décernée à la comédie et au théâtre politique. Personne ne fait ce qu’on lui demande. Personne ne dit la vérité. Et, la classe politique, par sa faute, connaît un mélange amer de responsabilité ; toujours avec des discours ‘’incendiaires’’. Les ministres, simples commis de l’Etat, parlent mal aux autres Ivoiriens. Les Eglises et les mosquées sont très loin de leur mission ‘’d’apaisement’’ des cœurs. La société civile ivoirienne n’existe pas. A sa place on cherche une autre organisation arbitrale pour ‘’parler’’ ou ‘’agir’’ au nom des sans-voix. Dans ce parc d’attraction politique, les associations de consommateurs, sont toujours dans leur ‘’enfance’’ sur le terrain. Elles ne font pas bon poids, devant l’épuisement général du porte-monnaie des Ivoiriens. Et trouvent ‘’généreux’’ et ‘’bon prix’’, l’électricité et l’eau courante. Pauvre côte d’Ivoire.

Ben Ismaël

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