Bouaflé, 13 juil (AIP) – Le village d’Angovia (50 km de Bouaflé) s’est presque vidé de ses habitants suite à des affrontements entre allogènes et autochtones qui ont fait des morts et de nombreux blessés, a constaté vendredi l’AIP.
Sur la route menant dans les localités de Bozi et Tombokro, l’on voyait des colonnes de villageois, baluchons sur la tête, fuyant le conflit, malgré le calme précaire qui règne dans le village.
« Nous avons peur de ce qui va se passer si nous restons. Nous préférons nous éloigner en attendant qu’il y ait la paix dans le village », a fait savoir un père de famille, épuisé par la distance parcourue.
« Depuis les affrontements, la nourriture se fait rare et il n’y a pas d’eau dans le village, c’est malheureux », lance une femme assise au bord de la route, ne sachant où aller.
Sur la grande route, des véhicules de marque KIA transportant des bagages de tous genres ainsi que des passagers roulaient en direction de la ville de Bouaflé.
A Angovia, l’AIP a constaté que les magasins étaient fermés, les rues complètement vides comme si il n’y avait aucune âme vivante dans la région.
A 17H, les taxis et camions faisaient leur dernier chargement pour quitter immédiatement le village de peur que la nuit les surprennent. Seuls les vieillards étaient assis à leur porte, trop âgés pour effectuer un quelconque voyage.
La localité d’Angovia qui compte près de 5.000 âmes avait l’allure d’un village fantôme.
(AIP)
zaar/cmas
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]
Commentaires Facebook