Source: Le Jour Plus
Tombé aux heures chaudes de la bataille de la prise d’Abidjan qui avait opposé les FDS aux FRCI, un gros mystère entourait jusqu’à maintenant, la mort de l’ex porte-parole des Forces proches de Laurent Gbagbo. Grace à une source militaire apparemment très introduite, l’homme aurait été tué par des éléments des FDS. Selon notre source qui s’est exprimée sous le sceau de l’anonymat, Babri aurait tenté de convaincre Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite et de rendre le pouvoir. «Il sortait de la résidence du chef de l’Etat et se dirigeait vers la résidence de l’Ambassadeur de la France pour lui soumettre sa proposition» soutient notre source. Pour elle, le Colonel major voyant que les choses étaient en train d’échapper à ses hommes au profit des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, avait réussi à convaincre son mentor. Celui-ci n’aurait pas craché sur la proposition, mais aurait demandé au colonel de saisir l’Ambassadeur de France Jean-Marc Simon pour assurer la médiation entre les deux parties. Mais du côté de ses frères d’armes, cette démarche du Colonel Babri était perçue comme une trahison. Pour ces derniers, Laurent Gbagbo a bel et bien gagné les élections, par conséquent, il n’était pas question de se laisser voler cette victoire. Du coup, un complot se fomentait autour de lui. Alors qu’il s’en allait rejoindre le diplomate qui l’attendrait, des militaires embusqués auraient choisi de l’arrêter dans son élan en tirant à bout portant sur lui, plusieurs coups. Ainsi, le projet du Colonel n’aura pas le jour par la faute d’individus partisans de la résistance périlleuse des pros Gbagbo face aux FRCI. Le seul militaire qui a osé dire la vérité à Laurent Gbagbo aurait été ainsi tué.
Les choses se seraient passées autrement si le colonel avait réussi à rencontrer le diplomate français et lui soumettre sa proposition. «Certainement que celui-ci aurait demandé un cessez-le-feu qui changerait positivement les choses, » précise notre source. Celle-ci ajoutera que cette démarche du colonel est une initiative personnelle d’un militaire qui a vu que ses hommes étaient en position de faiblesse face à leurs adversaires. Notre informateur ajoutera que le sujet aurait été débattu entre militaires pour en étudier la faisabilité. Une démarche que les autres ont considérée comme trahison et pour laquelle ils l’auraient abattu.
YANN GUÉAMOND
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