Le parti de Gbagbo dénonce un « recul de la démocratie » dans les universités

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ABIDJAN (Xinhua) – Le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-président Laurent Gbagbo dénonce le remplacement des présidents élus des universités publiques de Côte d’Ivoire par des responsables nommés par le gouvernement, qu’il qualifie de « recul de la démocratie ».

« Les présidents des universités, démocratiquement élus sous la gouvernance du président Laurent Gbagbo ont été tous démis de leurs fonctions et remplacés par des présidents nommés par le pouvoir Ouattara », dénonce mercredi le FPI dans un communiqué.

Pour l’ex-parti au pouvoir, le régime d’Alassane Ouattara veut « dénier à la communauté universitaire son droit souverain de désigner démocratiquement ses dirigeants », ce qui constitue à ses yeux « un véritable recul démocratique ».

Le FPI « exige la réinstauration » dans les universités publiques ivoiriennes du « mode de désignation par la voie des urnes » des présidents d’universités, des directeurs des grandes écoles et des centres de recherche.

La Côte d’Ivoire compte trois universités autonomes dont deux à Abidjan et une à Bouaké (centre) mais également deux unités régionales d’enseignement supérieur à Daloa (centre-ouest) et de Korhogo (nord), transformées en universités.

« Avec l’élection des présidents d’université, une autonomie dans le fonctionnement était ainsi accordée aux institutions universitaires », estime le FPI qui croit savoir « avec regret » que désormais « c’est depuis le palais présidentiel ou le cabinet ministériel que les universités publiques ivoiriennes sont administrées, gérées et animées au quotidien ».

« Les présidents, doyens et chefs de département n’ont aucun pouvoir », soutient le FPI.

Le principal parti d’opposition en Côte d’Ivoire estime que les universités publiques ont « besoin de démocratie ».

« C’est dans ces institutions académiques que le citoyen fait l’apprentissage de la notion de liberté, gage de la démocratie et de l’Etat de droit », indique le FPI.

Sans démocratie dans les universités publiques fréquentées par « la majorité des futurs cadres du pays et par les potentiels candidats aux joutes électorales », le processus de démocratisation en Côte d’Ivoire prendra à coup sûr « un grand retard qui sera préjudiciable au développement du pays », conclut le parti de M. Gbagbo.

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