Fusion annoncée des banques d’etat – Les agents des caisses d’épargne CNCE en colère

coface nouveau

 

Les agents de la Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE) réunis au sein du syndicat national des travailleurs de la caisse d’épargne de Côte d’Ivoire (SYNTRACEP-CI) ont décidé d’entamer une grève de 72 heures, à partir du mercredi 10 juillet 2013. Dans le préavis de grève dont nous avons reçu copie, ces agents pointent du doigt l’ajustement salarial débuté en 2010 et en souffrance dès 2011. En effet, indiquent les syndicalistes, en 2009 quand l’entreprise a obtenu l’agrément bancaire, il avait été décidé de procéder à une revalorisation de 100% du salaire des employés, pour se mettre au niveau des autres institutions bancaires au plan salarial. Cette revalorisation salariale devrait se tenir sur 3 années dont 20% au 1er janvier 2010, ce qui a été appliqué. Et 40% respectivement au 1er janvier 2011 et 2012, ce qui n’a pas encore été appliqué. C’est donc là, la principale pierre d’achoppement des discussions entre syndicalistes et patrons. Le préavis de grève rappelle bel et bien les propos du directeur général de la structure, Mamah Diabagaté en ces termes ‘’l’ajustement des salaires sera fait en fonction des évaluations en cours’’, ce qui pose problème. C’est pourquoi le secrétaire général du SYNTRACEP-CI, Emile Brou soutient que ‘’la mise à niveau des salaires de tous les agents de la CNCE comparativement à ceux de leurs camarades de la Banque nationale d’investissement (BNI)’’ est un impératif. Le syndicaliste justifie sa position par le souhait du chef de l’Etat, Alassane Ouattara de fusionner les sociétés d’Etat dans le secteur bancaire. Et selon les indiscrétions, ce sont justement les deux institutions bancaires, à savoir la CNCE et la BNI qui sont amenées à fusionner d’ici à la fin de l’année. Pour le syndicaliste, l’obtention d’un accord avec sa direction avant la fusion serait un acte qui ne pourrait plus être remis en cause. D’où une radicalisation. ‘’Si satisfaction n’est pas donnée (ndlr : à l’issue des 72 heures de grève) s’ensuivra une grève illimitée jusqu’à satisfaction complète des revendications’’.

FO

Diabagaté Mamah: ‘’Nous ferons tout pour éviter la grève’’

Le directeur général de la Caisse nationale des caisses d’épargne (CNCE), ex-CECP, Diabagaté Mamah était hier mardi 09 juillet 2013 devant les journalistes pour leur expliquer les efforts qu’il fournit pour éviter la grève de son personnel prévu pour aujourd’hui, mercredi 10 juillet 2013. Selon lui, les négociations sont ouvertes depuis environ un mois avec les syndicalistes qui réclament d’abord une valorisation de leurs salaires de 80% avant toute discussion dont 21 points sont à l’ordre du jour. Or, poursuit-il, la CNCE ne peut que leur donner 20% de plus. C’est à ce niveau que les discussions sont bloquées, a-t-il précisé. Puis, il a souligné que l’inspection du travail est médiatrice dans cette crise, à qui, il faut faire confiance. Selon lui, cette crise prend son origine dans le nouveau statut bancaire que la CNCE veut se donner conformément aux principes de la Commission bancaire de la Bceao qui demande de diminuer l’effectif du personnel. C’est pourquoi, indique-t-il, il faut susciter des départs volontaires à la retraite et engager de grandes compétences. La CNCE compte environ 800 travailleurs et la direction générale voudrait réduire cet effectif à 700, a conclu le directeur.

M. Ouattara

L’Intelligent d’Abidjan

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