L’annonce d’une éventuelle candidature du Président Alassane Ouattara en 2015 a fait bouger les lignes au sein des formations politiques en Côte d’Ivoire et particulièrement dans la famille des houphouétistes. Le PDCI ira en congrès en octobre prochain pour décider si oui ou non, il présentera un candidat en 2015. Au niveau de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire, la question d’une candidature divise en ce moment les militants. De source proche de ce parti, deux tendances sont à couteaux tirés : d’un côté, il y a les pro-Mabri qui estiment que le président de l’UDPCI doit être candidat face à Ouattara en 2015. Et le nouveau secrétaire général par intérim, Dr Albert Flindé, multiplie les séminaires et ateliers avec les structures rattachées au secrétariat général en vue d’asseoir une matrice d’activités pour redynamiser l’UDPCI, qui aspire, comme toute formation politique digne de ce nom, à gouverner. «Nous devons travailler pour investir le terrain, aller vers nos militants, parce que nous voulons le pouvoir d’Etat. Mais si on se tait, on n’aura rien. Gbagbo s’est forgé lorsqu’il a décidé d’être candidat en 1990 face à Houphouët-Boigny. En dix ans il est devenu Président de la République avant d’être où il est aujourd’hui. Le RDR a été créé en 1994, aujourd’hui il est au pouvoir. L’UDPCI a été créé en 2001, nous avons tenu notre premier congrès en 2002 et nous voulons le pouvoir, tout en continuant dans le RHDP». Telle est la position affichée par Albert Flindé, qui a tenu ce week-end, une réunion avec les coordinations et le secrétariat général adjoint II, chargé de l’organisation et de la mobilisation de l’UDPCI. De l’autre côté, il y a les anti-Mabri qui pensent que le président de l’UDPCI, ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, occupe une position stratégique auprès du chef de l’Etat. De ce fait, il ne devrait pas se présenter à ces élections au risque de perdre certains avantages dont il jouit actuellement. «Il faut que le débat se fasse, parce que si on s’en tient aux termes de l’alliance du RHDP, il est dit que chaque parti présente un candidat au premier tour et au second tour, le candidat le mieux placé est soutenu par les autres. Il n’y a donc aucune incompatibilité entre le fait que Mabri soit membre du gouvernement et qu’il se présente comme candidat en 2015», soutient un élu du parti arc-en-ciel. En attendant que ce débat ait lieu et que Dr Albert Mabri Toikeusse prenne une position claire, les militants préparent activement le prochain congrès de l’UDPCI.
Olivier Dion
L’Intelligent d’Abidjan
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