Affaire problèmes fonciers dans notre région
Honorable Dély Mamadou, Cher frère Dély,
Comment vas-tu ? Long time comme le disent les Anglais ! Et nos parents, ainsi que la vie politique locale, départementale et régionale ?
Je t’écris pour attirer de nouveau ton attention sur une situation réelle; ce que tu n’ignores d’ailleurs pas ! A noter que je lis parfois dans la presse tes interventions sur des sujets divers, y compris aussi celles de certains hauts cadres de notre région.
Tout cela est joli, je dirai même très joli comme approche pour une « visibilité politique ». Mais malheureusement vous ne touchez pas aux problématiques de fond qui minent les dynamiques/mutations territoriales de notre région [contexte situationnel local, départemental et régional].
Concernant, particulièrement le département de Biankouma [y compris celui de Sipilou], j’ai l’impression qu’il y a des fuites en avant de ta part y compris de la part de ton et/ou tes collègues élus/députés, parce-que tu conviens avec moi que les terres de nos parents sont arrachées de « force » à la fois par des populations migrantes et immigrantes. Et tout cela, sous les regards des autorités administratives, des forces de l’ordre [soit disant Forces républicaines de Côte-d’Ivoire FRCI] et vous, les élus/députés [mandataires et représentants de nos parents à l’assemblée nationale].
Certes, de façon voilée tu avais tenté à ta manière d’évoquer ce problème récurent [en ta qualité de représentant des populations] lors de la visite du président Ado en mai dernier. Ce discours semble aujourd’hui ne pas être suivi d’effets/impacts réels et concrets. Depuis lors, la recrudescence des problèmes de terres de nos parents s’est malheureusement aggravée. A l’instar des cris au quotidien des familles rurales, et pour preuve, le vendredi 28 juin 2013 dernier, le journal Fraternité Matin a évoqué tout le grand mal et toute la souffrance de nos parents en milieux ruraux, où règne en maître le sieur Lamine Rombo dit « Commando », vivant à Biankouma. Un rebelle originaire du Burkina-Faso, ainsi que ses compagnons.
C’est choquant et révoltant !
Entre temps à Abidjan, aucune réaction vive ou démarches vigoureuses de la part ou de nos élus/députés/cadres de la région.
Cher frère, je te rappelle avec assurance que le pouvoir d’État et/ou gouvernement Ouattara ne viendra pas régler ces problèmes à la place des élus/députés de notre région. Il en va de nos droits et de votre responsabilité première. Certes, certains de nos parents ont contracté des marchés/ventes traditionnelles du foncier avec ces migrants/immigrants, mais cela ne doit pas être un argument de dédouanement de votre part [vous les élus/députés].
C’est pourquoi, conscient de ton dynamisme, je t’invite à t’impliquer dès maintenant de façon ferme et visible. Car, si ta collègue vice-présidente de l’assemblée nationale l’a fait pour ses parents de Touba, je pense que tes collègues de la région et toi avez l’obligation de résoudre ces problèmes auxquels font face nos parents au quotidien. Les élections prochaines sont pour très bientôt, et nos parents veulent vous voir davantage à l’œuvre et non à la veille des échéances électorales.
Ces migrants Lobi, Sénoufo, Baoulé, etc…et immigrants Burkinabé, Guinéens etc…sont visibles dans les forêts de nos familles, dans les sous préfectures de Biankouma, Blapleu et Santa. Le pire, ils vivent [pour ne pas dire sont refugiés] dans les campagnes/campements et non dans les villages; ne serait-ce que pour apporter leurs contributions au mode de développement local, fait de sociabilité.
Avec l‘appui de l’assemblée nationale, le gouvernement Ouattara vient de proroger de 10 ans le délai des processus de régulation du foncierEt, comme Ado et les membres de son gouvernement ne seront pas éternellement au pouvoir, alors le fameux refrain « la terre appartient à celui/celle qui la met en valeur » resurgira avec ses cortèges de crises sociales, de conflits communautaires et de morts.
A travers ce présent message, je te prie de jouer ton rôle/devoir politique en toute honnêteté, sans calcule politique et politicien.
Saches que je compte sur toi.
Depuis l’Espagne tu m’avais promis jouer ta part, être à la hauteur politiquement dans notre région…Je te regarde mon frère, nos parents le font également et la Côte d’Ivoire autant. Je te souhaite une bonne chance. Je reste conscient des difficultés auxquelles tu seras confrontées parmi tes collègues députés, cadres-politiques et même l’administration politique et civile, les ministres et les élus du conseil municipal et régional de notre région.
Du courage et bon vent politique !
Quant à moi, j’observe, je suis à la tâche petit à petit…
Fraternellement
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